Thèse soutenue

Activations cérébrales liées aux acouphènes
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Auteur / Autrice : Anthony Gentil
Direction : Frédéric VenailEmmanuelle Le Bars
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie Santé
Date : Soutenance le 16/12/2016
Etablissement(s) : Montpellier
Ecole(s) doctorale(s) : Sciences Chimiques et Biologiques pour la Santé (Montpellier ; Ecole Doctorale ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut des neurosciences de Montpellier
Jury : Président / Présidente : Jean-Luc Puel
Examinateurs / Examinatrices : Frédéric Venail, Emmanuelle Le Bars, Jean-Luc Puel, Anne-Lise Giraud, Chantal Delon-Martin, Arnaud Coez, Diane Lazard
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne-Lise Giraud, Chantal Delon-Martin

Mots clés

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Résumé

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Les acouphènes subjectifs chroniques concernent entre 10 et 15% de la population des pays industrialisés. Ils peuvent entraîner des modifications visibles du comportement, une détérioration très nette de la qualité de vie et dans des cas extrêmes des troubles nerveux post-traumatiques ou un état dépressif clinique (Berrios & Rose, 1992; Berrios et al, 1988) pouvant mener à des pensées suicidaires (Dobie, 2003). Les acouphènes peuvent provenir de différents relais des voies auditives périphériques ou centrales, cependant la grande majorité des acouphènes chroniques est liée à une perte auditive, presbyacousie, ou exposition au bruit. En effet, approximativement 90% des acouphènes chroniques sont liés à une perte auditive (Nicolas-Puel et al. 2006). Les acouphènes peuvent entraîner des changements importants dans le fonctionnement de certains réseaux cérébraux. Même en cas de lésion périphérique, l’anomalie perceptive qui en résulte peut à terme entraîner une modification de l’activité des structures cérébrales, par des phénomènes de plasticité. Malheureusement aujourd’hui compte tenu des divergences constatées aux niveaux des résultats obtenus par les différentes études effectuées chez les sujets acouphéniques, aucun consensus n’a pu être établi quant à l’établissement d’un modèle de la physiopathologie des acouphènes liés à une perte auditive.L’objectif général de ce travail est donc de mettre en place un protocole multimodal robuste afin de détecter des d’anomalies d’activation cérébrales chez des sujets souffrants d’acouphènes unilatéraux liés à une perte auditive par rapport à des sujets normo-entendants. Ce protocole comprend :- un paradigme permettant de réaliser des acquisitions fonctionnelles avec et sans acouphènes perçus, grâce à l’inhibition résiduelle des acouphènes,- un paradigme d’IRM fonctionnelle de repos,- un paradigme d’IRM fonctionnelle avec stimulation sonores,- une mesure du débit sanguin cérébral régional.Notre étude a permis de mettre en évidence l’implication du réseau du mode par défaut et notamment du précunéus dans la perception d’acouphènes. En effet, les résultats de notre étude montrent selon plusieurs modalités que ce réseau est hypo-activé chez les sujets présentant des acouphènes liés à une perte auditive. L’hypoactivité de ces régions pourrait être réduite de façon temporaire par le masquage des acouphènes par une stimulation sonore. De plus, l’inhibition résiduelle des acouphènes conduit à l’hyper-activations des régions du réseau du mode par défaut et notamment du précunéus.