Thèse soutenue

Ecologie sensorielle des rapaces : vision et olfaction
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Auteur / Autrice : Simon Potier
Direction : Francesco BonadonnaOlivier Duriez
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Ecologie et biodiversité
Date : Soutenance le 18/10/2016
Etablissement(s) : Montpellier
Ecole(s) doctorale(s) : GAIA (Montpellier ; École Doctorale ; 2015-...)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'écologie fonctionnelle et évolutive (Montpellier)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Francesco Bonadonna, Olivier Duriez, Alexandre Roulin, Benoist Schaal, Matthieu Guillemain, Aline Bertin
Rapporteurs / Rapporteuses : Alexandre Roulin, Benoist Schaal

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La vision est certainement le sens le plus développé chez les rapaces, souvent cités comme les vertébrés possédant la plus grande acuité visuelle. Pourtant, les rapaces figurent parmi les victimes les plus fréquentes des collisions avec des éoliennes et autres dispositifs anthropiques. Etant donné les enjeux de conservation et le coût des opérations de conservation, il est indispensable de mieux comprendre comment les capacités sensorielles des rapaces affectent leur technique de recherche alimentaire et les interactions avec les dispositifs anthropiques (par exemple jusqu’à quelle altitude/distance les vautours peuvent-ils être détecter les charniers et les obstacles potentiels et comment optimiser les mesures de gestion des habitats ?). En ce qui concerne l'olfaction, le postulat ancien que les oiseaux en général ont une olfaction quasi nulle est réfuté grâce à la publication récente d’expériences qui montrent le contraire chez plusieurs espèces d’oiseaux, des passereaux aux oiseaux marins. L’olfaction est-elle vraiment un sens « manquant » chez les rapaces? Pourquoi seuls les vautours américains auraient-ils développé un sens aigu de l’olfaction ? Notre projet d’étude de l’écologie sensorielle des rapaces repose principalement sur de test de conditionnement avec renforcement, conduits sur des oiseaux issus de plusieurs parcs zoologiques de France. L’originalité de notre projet serait de combiner des expériences de vision et d’olfaction, sur une grande diversité d’espèces (Vautours, Buses, Milans), d’origine phylogénétique, de régimes alimentaires et de technique de recherche alimentaire différents, à la fois au sol et en vol. La première étape aura lieu en conditions contrôlées en volières, avec des expériences de conditionnement opérant après dressage : réponses des oiseaux à différents stimuli visuels et odeur. Dans un deuxième temps des expériences en vol pourront être menées, sur des oiseaux dressés à effectuer des vols libres, dont les mouvements précis peuvent être suivis en 3 dimensions par des balises GPS couplées à des accéléromètres et des caméras vidéos. Il serait alors possible de connaître précisément les capacités sensorielles utilisées pour la recherche alimentaires de chaque espèce et d’analyser les comportements de vol en lien avec l'aérologie.