Thèse soutenue

Régulation de l'agressivité tumorale mammaire par la protéine tyrosine phosphatase PTPL1/PTPN13
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Mohamed Hamyeh
Direction : Gilles Freiss
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie Santé
Date : Soutenance le 03/10/2016
Etablissement(s) : Montpellier
Ecole(s) doctorale(s) : Sciences Chimiques et Biologiques pour la Santé (Montpellier ; Ecole Doctorale ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : IRCM - Institut de recherche en cancérologie de Montpellier
Jury : Président / Présidente : Jérôme Solassol
Examinateurs / Examinatrices : Gilles Freiss, Jérôme Solassol, Hubert Hondermarck, Corinne Bousquet, Bruno Pozzetto, Serge Urbach
Rapporteurs / Rapporteuses : Hubert Hondermarck, Corinne Bousquet

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

Le cancer du sein est un problème majeur de santé public dont l'incidence est en permanente augmentation. La mortalité est le plus souvent due aux métastases. Les études concernant PTPL1, la plus grande des tyrosines phosphatases cytoplasmiques, ont montré que PTPL1 présente les caractéristiques de suppresseur de tumeur. PTPL1 se trouve mutée dans plusieurs types de cancers et son expression est un marqueur de bon pronostique dans les tumeurs mammaires. Mon laboratoire a également montré que PTPL1 participe à l'effet pro-apoptotique des anti-oestrogènes dans les cellules tumorales hormono dépendantes en déphosphorylant IRSl, le substrat d'IGF1-receptor freinant ainsi la voie PI3K/AKT. PTPL1 régule également la croissance, l'invasion et l'adhésion dans les cellules cancéreuses mammaires peu agressives MCF7.Nous avons établi un modèle cellulaire de clones isogéniques capables d'exprimer PTPL1 ou ses mutants d'une manière inductible dans les cellules cancéreuses mammaires invasives MDA-MB-231. D’une part, nous avons montré un impact négatif de l'expression de PTPL1 sur le phénotype invasif de ces cellules. D'une manière intéressante, le mutant catalytiquement inactif a montré un comportement similaire à celui du contrôle de transfection. Ceci montre l'importance de l'activité catalytique de PTPL1 dans l'inhibition du phénotype agressif. Nous testons maintenant in vivo la tumorigenicité des clones chez les souris athymique.D'autre part, nous avons étudié par protéomique comparative (SILAC) la tyrosine phosphorylation globale des protéines cellulaires dans les cellules MCF-7 et MDA-MB-231 exprimant ou non PTPL1. Parmi les protéines identifiées nous retrouvons des acteurs des différentes voies de signalisations connues dans la littérature pour être impactées par PTPL1 , mais de manière remarquable plus du quart des protéines identifiées sont liées aux jonctions cellulaires ou à leur régulation. Nous avons donc étudié l'effet de la phosphatase sur les jonctions cellulaires et montré que la surexpression de PTPL1 favorise la formation d'agrégats cellulaire en culture 3D, augmente la stabilité des contacts cellulaire en vidéo-microscopie, relocalise la desmogléïne aux jonctions cellulaires et induit une réexpression de la E cadhérine aux niveau du contact cellule/cellule dans les cellules MDA-MB-231.Les jonctions et la polarité cellulaires sont très importantes en cancérologie en particulier dans le processus invasif qui est la première étape de la dissémination métastatique donc il serait maintenant important d'identifier les substrats directs de PTPL1 pour élucider la signalisation de PTPL1 vers les jonctions et proposer de nouvelles cibles thérapeutique.