Improvisation socio-motrice : quels impacts sur le comportement moteur ?
Auteur / Autrice : | Mathieu Gueugnon |
Direction : | Ludovic Marin, Benoît Bardy |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du Mouvement Humain - MPL |
Date : | Soutenance le 21/10/2016 |
Etablissement(s) : | Montpellier |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences du Mouvement Humain (Marseille ; 2004-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre européen de recherche sur le mouvement humain |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Ludovic Marin, Benoît Bardy, Philippe Gaussier, Ludovic Seifert, Robin Salesse, Johann Issartel |
Rapporteur / Rapporteuse : Philippe Gaussier, Ludovic Seifert |
Mots clés
Résumé
Ce travail de thèse étudie l’improvisation socio-motrice, entre deux personnes. Nos capacités d’improvisation reflètent notre faculté à interagir avec autrui en adaptant nos réponses comportementales à celles de l’autre. Deux paramètres rendent compte de ces capacités : la créativité motrice, c’est-à-dire la richesse des mouvements, et la coordination interpersonnelle. Bien que fondamentaux dans le succès de nos interactions sociales, leur investigation conjointe, jamais réalisée, semble nécessaire. Le but de cette thèse était donc d’investiguer les comportements moteurs inter- et intra-personnels en situation d’improvisation. Pour cela, nous avons d’abord : (i) recueilli et défini les méthodes d’analyse de la créativité motrice et de la coordination, (ii) analysé les capacités d’improvisation et leur acquisition, (iii) mesuré l’effet de l’improvisation sur l’organisation posturale de chacun, et finalement (iv) évalué les capacités d’improvisation en présence d’un déficit d’interaction sociale (associé à la schizophrénie). Pris ensemble, nos résultats indiquent que l’improvisation socio-motrice est un bon témoin de nos interactions sociales. Nous montrons précisément que les capacités d’improvisation permettent de discriminer un individu sain d’un individu souffrant de déficit social. La coordination interpersonnelle semble jouer un rôle fondamental, aussi bien dans l’acquisition de l’improvisation que dans la stabilité posturale qui la sous-tend. Ces résultats sont discutés à travers l’approche des patrons dynamiques de coordination. Nous proposons un modèle simplifié de l’improvisation intégrant la coordination et la créativité. Nos conclusions offrent des perspectives permettant de mieux comprendre et améliorer nos interactions sociales, en présence ou non de désordres sociaux.