Thèse soutenue

Les industries lithiques des sites d'habitat des premiers éleveurs du bassin du Gobaad en République de Djibouti : apport de la technologie lithique à la caractérisation des cultures des premières sociétés de production

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Auteur / Autrice : Amélie Diaz
Direction : Xavier GutherzFrançois Bon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : ARCHÉOLOGIE spécialité Préhistoire, Protohistoire Paléoenvironnement Méditerranée-Afrique
Date : Soutenance le 12/12/2016
Etablissement(s) : Montpellier 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale 60, Territoires, Temps, Sociétés et Développement (Montpellier ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Archéologie des sociétés méditerranéennes (Montpellier) - Archéologie des Sociétés Méditerranéennes / ASM
Jury : Président / Présidente : Jacques Pelegrin
Examinateurs / Examinatrices : Jessie Cauliez, Katja Douze
Rapporteurs / Rapporteuses : Grégor Marchand

Mots clés

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Résumé

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Cette thèse a pour objet l’étude technologique de plusieurs ensembles d’outillage lithique provenant de sites néolithiques du bassin du Gobaad en République de Djibouti. Ces séries inédites proviennent de travaux récents de prospection et de fouilles réalisées dans le cadre d’un programme de recherche franco-djiboutien intitulé « premières sociétés de production dans la Corne de l’Afrique ». Pendant de nombreuses années, la Préhistoire récente de la Corne de l’Afrique n’a été documentée qu’à partir de ramassages de surface et de fouilles sommaires livrant de l’industrie lithique et parfois de rares tessons de poterie modelée. J.D. Clark en 1954 a regroupé ces séries provenant principalement de l’ancien protectorat britannique du Somaliland sous l’appellation de Somaliland Wilton. Jusqu’en 1984, aucune recherche n’avait été entreprise à Djibouti et ce n’est que depuis une trentaine d’années que la question de l’émergence des premières sociétés de production peut être abordée sur la base d’une documentation matérielle provenant de contextes datés. Dans le bassin du Gobaad, l’identification des faciès culturels du Néolithique a été réalisée à partir de l’analyse d’importantes séries céramiques et l’économie des populations qui les ont produites a pu être définie à partir de la fouille de deux sites d’habitat, Asa Koma et Wakrita qui ont livré de nombreuses informations, notamment la présence des plus anciens restes osseux d’animaux domestiques actuellement connus dans la Corne de l’Afrique, restes datés du milieu du 3e millénaire BCE. Dans ce contexte, l’étude des assemblages lithiques présents au sein des sites d’habitat du bassin du Gobaad a pour ambition de contribuer à la caractérisation chrono-culturelle de ces premières sociétés de producteurs mais aussi de tenter de déceler les rapports existant entre les comportements techniques des tailleurs et les pratiques économiques révélées par les fouilles.