Le développement local, sens et application d’un concept : analyse d’un Fonds de développement local dans les régions pauvres du Sénégal
Auteur / Autrice : | Ndeye Sokhna Diagne |
Direction : | Jean-Marie Miossec |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Geographie et aménagement de l'espace |
Date : | Soutenance le 14/12/2016 |
Etablissement(s) : | Montpellier 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Territoires, Temps, Sociétés et Développement (Montpellier ; 1991-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Gouvernance, risque, environnement, développement, dynamiques sociétales et gestion des territoires - Gouvernance, risque, environnement, développement, dynamiques sociétales et gestion des territoires |
Jury : | Président / Présidente : Raffaele Cattedra |
Examinateurs / Examinatrices : Freddy Destrait, Ndiassé Diop | |
Rapporteur / Rapporteuse : Michel Desse, Omar Diop |
Résumé
Ce travail de recherche a l’ambition de revisiter les théories de l’action sociale, du capital social et celles de l’acteur territorialisé afin de saisir la dynamique des interactions acteurs et territoires dans le cadre du développement territorial. La nécessité de l’articulation entre la théorie et la pratique est également prise en compte à travers l’analyse des enseignements tirés du Programme d’Appui à la Petite Irrigation Locale (PAPIL) à la lumière des approches théoriques susmentionnées. La mise en œuvre du PAPIL dont l’objectif est de soutenir les populations dans la construction d’un projet de territoire durable et solidaire dans une perspective collective et en s’appuyant sur les ressources locales, s’inscrit dans la nécessité d’anticiper, d’accompagner les mutations qui s’opèrent au niveau « des sociétés locales en proie à des déstructurations et des restructurations » (Jacqueline Mengin dans le guide du Développement Local, l’Harmattan, 1989). Dans son approche le PAPIL fait partie des projets de nouvelles générations en matière de développement local. Son ambition est de susciter et d’animer localement une volonté commune et partagée de faire émerger un projet de développement territorial et de création de richesse. Le cadre géographique de l’étude est constitué des régions Fatick, Kolda, Tambacounda, Kédougou considérées parmi les plus pauvres du Sénégal soit environ 80 000 km2 pour une population estimée à environ 1,5 millions d’habitants en 2003 (Source: Direction de la Prévision et de la Statistique/DEDS, janvier 2004). On distingue globalement trois aires géographiques correspondant aux quatre régions d’intervention : la zone de Fatick, au centre-est, très plate est soumise à de fortes intrusions salines par le biais des ramifications de l’estuaire du Saloum et de la Gambie; la zone du Sénégal oriental, au Sud de Tambacounda, au relief beaucoup plus marqué, et aux précipitations relativement abondantes (800 à 1300 mm); la zone intermédiaire de Haute-Casamance, soumise au climat soudanien (pluviométrie de 800 à 1000 mm), aux potentialités assez importantes.