Edward Said face à Louis Massignon : une fascination orientaliste
Auteur / Autrice : | Ammar Kandeel |
Direction : | Pierre-Marie Héron, Daniel Lançon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | LITTERATURES FRANCAISES, COMPAREES spécialité Littérature française |
Date : | Soutenance le 21/11/2016 |
Etablissement(s) : | Montpellier 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Langues, Littératures, Cultures, Civilisations (Montpellier ; 1991-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Représenter inventer la réalité du romantisme au XXIe siècle (Montpellier) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Corinne Perrin-Saminadayar |
Rapporteur / Rapporteuse : Dominique Avon, Sarga Moussa |
Résumé
Cette thèse interroge les aspects d’une fascination d’Edward Said pour la pensée de l’orientaliste français Louis Massignon. Il s’agit dans un premier temps de revenir sur la réception de l’essai majeur de Said Orientalism (1978), jugé excessivement polémique, afin de souligner les difficultés des lectures à expliquer l’ambivalence des positions idéologiques de l’auteur vis-à-vis de l’orientaliste, positions qui varient entre la critique et l’éloge. Cet examen nous mettra en situation de montrer la nécessité d’une nouvelle approche, supposant la présence d’affinités de pensée entre le critique et l’orientaliste. Plutôt qu’une méthode thématique souvent suivie, et qui cherche à valider ou à s’opposer aux positions de Said, l’approche formelle de la thèse tente de lire le texte dans son ambivalence. Elle permet de voir dans l’instabilité des positions de l’auteur le reflet d’un motif central de son œuvre, à savoir la perte de son lieu palestinien, motif autour duquel il réfléchit sur Massignon et nous permet par conséquent de montrer les dimensions d’un attrait pour l’orientaliste. La comparaison des poétiques d’Orientalism et de L’Hégire d’Ismaël (1935) montrera que les deux auteurs font de la perte du lieu un événement décisif qui inaugure pourtant une Histoire du style de pensée orientaliste pour Said et de la foi abrahamique de l’Islam pour l’autre.