Self et Visage : l'exploration de leurs relations chez les individus sains et soufrant de schizophrénie utilisant la méta-analyse, l'oculométrie et des méthodes comportementales.
Auteur / Autrice : | Catherine Bortolon |
Direction : | Stéphane Raffard |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | PSYCHOLOGIE spécialité Neuropsychologie et psychopathologie |
Date : | Soutenance le 28/06/2016 |
Etablissement(s) : | Montpellier 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Territoires, Temps, Sociétés et Développement (Montpellier ; 1991-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Epsylon (Montpellier) |
Jury : | Président / Présidente : Marie-Christine Gély-Nargeot |
Examinateurs / Examinatrices : Delphine Capdevielle, Pierre Petit, Lionel Brunel, Nathalie Blanc | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Fabrice Guillaume, Jean-Yves Baudouin |
Mots clés
Résumé
La schizophrénie est un trouble psychiatrique complexe et hétérogène caractérisée par des symptômes positifs, les symptômes négatifs et des déficits cognitifs. Elle se caractérise également par des dysfonctionnements sociaux marqués, y compris des déficits dans la reconnaissance des visages. Outre des difficultés à reconnaître le visage d'autres personnes, les déficits de reconnaissance du propre visage ont également été décrits dans la schizophrénie. Notre propre visage est considéré comme un stimulus spécial, car il constitue une des caractéristiques physiques la plus distinctive d’un individu, en plus d'être une partie importante de notre identité. Par conséquent, l'objectif de cette thèse fut de mieux déterminer dans un premier temps les facteurs sous-tendant la spécificité de notre propre visage au regard des autres visages (familiers et étrangers) chez les individus non cliniques, ainsi que dans la schizophrénie, une pathologie mentale sévère altérant de nombreux domaines associés à l’identité. Quatre études ont été réalisées afin de répondre à ces deux objectifs principaux. Premièrement, une meta-analyse menée a pu mettre en évidence que l’avantage en terme de temps de réaction diminué lors du traitement de notre propre visage pourrait être mieux expliqué par un effet de familiarité ou de représentation plus stable de son propre visage plutôt que par des caratéritiques uniques et spécifiques associées à notre propre visage. En revanche, la représentation du propre visage semble être moins stable dans la schizophrénie et spécialement sensible aux contraintes de temps. De plus, nos résultats ont également montré que lorsque les patients regardent leur propre image dans un miroir, ceux-ci rapportent plus souvent des expériences anormales, notamment en lien avec la symptomatologie positive. Ainsi dans leur ensemble, nos résultats indiquent que les patients ayant reçu un diagnostic de schizophrénie sont capables de reconnaître leur visage, bien qu'ils semblent posséder une représentation plus instable de leur propre visage entraînant un sentiment d'étrangeté.