Le bunraku et ses nouveaux visages sur la scène française contemporaine
Auteur / Autrice : | Lise Guiot |
Direction : | Didier Plassard |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | ARTS spécialité Etudes théâtrales et spectacle vivant |
Date : | Soutenance le 18/01/2016 |
Etablissement(s) : | Montpellier 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Langues, Littératures, Cultures, Civilisations (Montpellier ; 1991-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Représenter inventer la réalité du romantisme au XXIe siècle (Montpellier) |
Jury : | Président / Présidente : Gérard Lieber |
Examinateurs / Examinatrices : Dominique Houdart | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Georges Banu, Emmanuel Lozerand |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Cette thèse a pour but d'envisager en miroir le ningyô-jôruri, dit bunraku, et ses réceptions sur les scènes françaises contemporaines, ainsi d'identifier les raisons de la fascination et les influences sur les créations théâtrales.Une première partie se concentre sur l'art tricentenaire japonais et plus spécifiquement sur le collectif d'artistes, le Bunraku Kyôkai du Théâtre du Bunraku à Ôsaka. Trois arts, en étroite collaboration, le composent : le gidayû-bushi (qui associe voix et instrument) et les marionnettes manipulées à trois manipulateurs (technique dite sanninzukai).Le deuxième mouvement retrace le voyage de cet art dans l'imaginaire de lettrés et hommes de théâtre français, Paul Claudel, Jean-Louis Barrault, Roland Barthes, Georges Banu ; dans les travaux d'universitaires, Jacques Pimpaneau, Jean-Jacques Tschudin ; de traducteurs, René Sieffert et Jeanne Sigée. Figures de passeurs, ils rencontrent cet art, l'érigeant parfois en contre-modèle du théâtre français,dont la figure centrale est l'acteur, parfois en utopie théâtrale.Enfin, sans se risquer à une véritable adaptation, les metteurs en scène du monde de la marionnette (Philippe Genty, Dominique Houdart, Michael Meschke) puis plus largement des univers du théâtre et de la danse transposent, empruntent, citent dans un jeu subtil d'éloignement et d'intimité avec l'art originel. Les nouveaux visages du bunraku sur les plateaux français portent les interrogations de la scène contemporaine : quête idéale de théâtralité (Ariane Mnouchkine), perspective de l'hyperréalisme (Bérangère Vantusso), tentation d'accès à l'invisible (Claude Régy).