Thèse soutenue

Des représentations de la nature à la conservation de la biodiversité

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Auteur / Autrice : Frédéric Ducarme
Direction : Denis CouvetFabrice Flipo
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la conservation, philosophie environnementale
Date : Soutenance le 13/09/2016
Etablissement(s) : Paris, Muséum national d'histoire naturelle
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la nature et de l'Homme - Évolution et écologie (Paris ; 1995-....)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Catherine Larrère, Vincent Devictor, Bernadette Bensaude-Vincent, Philippe Huneman
Rapporteurs / Rapporteuses : Catherine Larrère, Vincent Devictor

Résumé

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Cette thèse consiste en une exploration critique des liens entre les représentations sociales et biologiques de la biodiversité vue par les sciences de la conservation (notamment l’éthique environnementale), dans ses interrogations théoriques et la mise en pratique de la conservation de la nature. Ces représentations font intervenir plusieurs disciplines, qui ont souvent des représentations décalées des objets et concepts en cause. L’un des buts principaux est de convoquer à la fois les représentations sociales de l’environnement et le savoir scientifique moderne en écologie, pour tester la pertinence des pratiques et politiques environnementales sur ces deux plans. Le travail s’articule donc autour de trois axes, qui sont épistémologique, biologique et social, le dernier se comprenant comme la cristallisation des deux sources pour l’action pratique. Nous partons du mot « nature », de son origine et de son développement, de manière à compulser les différents sens qu’il a pu signifier au cours de son histoire. De là, nous dégageons un certain nombre de représentations actuelles de la nature, qui sont autant de cibles potentielles quoique très distinctes de la « protection de la nature ». L’enjeu biologique examine les différents types d’assemblages biologiques qui sont protégés suivant ces différentes représentations de la nature, et pointe certaines contradictions, lacunes ou incohérences, et développe le thème de la nature ordinaire, souvent oubliée des démarches « conservationnistes » alors que stratégique d’un point de vue biologique ; un outil de quantification de la pression sur cette nature ordinaire est aussi étudié. Enfin, l’aspect social s’attache aux valeurs qui motivent l’action « conservationniste » : alors que la biologie, descriptive, ne peut donner que des outils mais pas prescrire des politiques, nous tentons à la lumière de la diversité des représentations et des données scientifiques de dégager un système de réflexion cohérent pour la conservation de la nature, tenant compte des différentes approches et des éventuels antagonismes à l’œuvre autant du point de vue culturel que biologique.