Thèse soutenue

La région de l’oreille osseuse chez les Proboscidea (Afrotheria, Mammalia) : anatomie, fonction, évolution

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Arnaud Schmitt
Direction : Pascal TassyEmmanuel Gheerbrant
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Paléontologie
Date : Soutenance le 04/10/2016
Etablissement(s) : Paris, Muséum national d'histoire naturelle
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la nature et de l'Homme - Évolution et écologie (Paris ; 1995-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche en paléontologie (Paris ; 2009-....) - Centre de recherche sur la Paléobiodiversité et les Paléoenvironnements (CR2P)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Pierre-Olivier Antoine, Guillaume Billet
Rapporteur / Rapporteuse : Marcelo Sánchez, Eric Seiffert

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

Les éléphants font partie des rares mammifères capables d’entendre les infrasons et leur comportement locomoteur est unique. Ces singularités correspondent à des spécialisations de leurs organes sensoriels contenus dans l’oreille interne : la cochlée (audition) et le système vestibulaire (locomotion). Alors que la diversité actuelle des proboscidiens est très faible (trois espèces), ce groupe a été bien plus diversifié pendant les 60 millions d’années qui composent son histoire. Cette thèse étudie pour la première fois de façon complète la morphologie et la fonction de la région de l’oreille (périotique, labyrinthes osseux et membraneux) d’éléphants actuels grâce aux techniques CT scan 3D. De plus, les périotiques de quatorze genres de proboscidiens fossiles sont décrits afin de documenter l’évolution de ce complexe anatomique au sein de cet ordre de mammifères. Les résultats montrent que certains caractères de l’oreille sont très variables au niveau spécifique. Notre analyse inclut les plus anciens proboscidiens connus et suggère que la morphologie de la région otique a évolué graduellement pendant la première moitié de l’histoire évolutive du groupe et que le morphotype moderne éléphantin est déjà acquis chez les Deinotheriidae et généralisé chez les éléphantimorphes. Les inférences sur la locomotion et l’audition des taxons fossiles confirment ces observations. Ce travail permet ainsi de lever le voile sur l’évolution d’une région anatomique majeure, jusque-là méconnue chez un groupe emblématique de mammifères.