Thèse soutenue

Les FUGAE dans l’œuvre de Josquin Desprez : inventaire et confrontation des sources

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Auteur / Autrice : Guillaume Bunel
Direction : Marc DesmetAntony McKenna
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Musicologie
Date : Soutenance le 06/06/2016
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Etablissement opérateur d'inscription : Université Jean Monnet (Saint-Étienne ; 1969-....)
Laboratoire : Institut d'Histoire des Représentations et des Idées dans les Modernités (Lyon ; 2016-....)
Jury : Président / Présidente : Philippe Canguilhem
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Canguilhem, David Fallows, Inga Mai Groote

Mots clés

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Résumé

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Notre thèse se propose d'étudier les questions liées à la réalisation sonore des fugae, à partir des sources musicales d'un corpus d'œuvres attribuées à Josquin Desprez. Au sein du vaste répertoire des fugae composées au tournant du XVIe siècle, celles composées par Josquin constituent un ensemble remarquable par sa diversité, sa richesse technique et musicale, ainsi que par la complexité des questions qu'il soulève. En effet, la réalisation de ces fugae pose des difficultés liées d'une part à l'interprétation de leurs notations canoniques, et d'autre part à la réalisation de leurs parties fuguées. Si les théoriciens contemporains du compositeur définissent en effet la fuga comme une imitation rigoureusement exacte entre la partie de dux et celle(s) de comes, force est de constater que toutes les fugae considérées dans cette thèse ne répondent pas à ce critère. Certaines ne permettent pas une imitation parfaitement exacte ; d'autres semblent permettre plusieurs réalisations distinctes, parfois radicalement différentes. Bien que des théoriciens plus tardifs – en particulier Zarlino – introduiront des termes permettant de penser ces autres types d'imitation, ceux-ci n'existent pas encore du vivant de Josquin. Les pratiques compositionnelles attestées au sein des œuvres étudiées divergent ainsi, à maints égards, de la théorie contemporaine. À travers une étude des sources musicales des fugae retenues, ainsi que d'un ensemble de sources théoriques imprimées avant 1530, nous tenterons de comprendre les raisons motivant ces écarts, mais également de saisir les enjeux de la réalisation sonore des fugae, à partir des notations canoniques préservées dans les sources.