Thèse soutenue

Généalogie des savoirs contre-insurrectionnels. Irrégularité et sens commun stratégique

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Auteur / Autrice : Sarah Guillet
Direction : David Cumin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Science politique
Date : Soutenance le 04/02/2016
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de droit (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur de soutenance : Université Jean Moulin (Lyon ; 1973-....)
Jury : Président / Présidente : Thierry Balzacq
Examinateurs / Examinatrices : Thierry Balzacq, Gilles Dorronsoro, Alexandre Macleod, Joseph Henrotin, David Grondin
Rapporteurs / Rapporteuses : Gilles Dorronsoro, Alexandre Macleod

Mots clés

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Résumé

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Les savoirs contre-insurrectionnels regroupent un ensemble de documents de nature distincte : notes de travail, textes publiés, cours distribués dans les écoles de guerre, doctrines officielles ou officieuses qui constitue un « sens commun stratégique » à l’intérieur duquel se développent, se diffusent et se reproduisent les connaissances en matière de contre-insurrection. Ces savoirs cependant, ne sont pas restés ceux de l’institution militaire et ont souvent empruntés aux disciplines des sciences sociales, l’anthropologie et l’ethnologie pour commencer, les outils à même d’organiser et de formaliser leur contenu. Avec la guerre froide, ces savoirs prennent une autre dimension à mesure de leur rapprochement avec des disciplines telles que la sociologie et les théories de la communication et de l’information. Dans une perspective généalogique qui emprunte aussi bien à la tradition philosophique française qu’aux approches théoriques critiques des relations internationales ses outils méthodologiques, cette thèse montre que les savoirs contre-insurrectionnels véhiculent une représentation du monde particulière et qu’ils sont ainsi moins le produit d’un apprentissage issu de l’expérience qu’un enchevêtrement d’idéologies politiques que viennent justifier des développements scientifiques ayant vocation à promouvoir une lecture pacifiée de l’ordre social international.