La clinique de la multiplicité : de la complexité identitaire à la redéfinition symbolique de l'acte de naissance : greffe, adoption et héritage
Auteur / Autrice : | Nathalie de Timmerman |
Direction : | Patricia Attigui |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance le 07/07/2016 |
Etablissement(s) : | Lyon |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'éducation, psychologie, information et communication (Lyon) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre de recherches en psychopathologie et psychologie clinique (Bron, Rhône ; 1993-...) |
établissement opérateur d'inscription : Université Lumière (Lyon ; 1969-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Anne Brun |
Examinateurs / Examinatrices : Lucien Hounkpatin, Sylvain Missonnier | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Bernard Golse, Mohammed Ham |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
L’expérience avec des familles issues de la migration et leurs adolescents en souffrance identitaire, que nous recevons dans notre dispositif de la clinique de la multiplicité alors que l’expression symptomatologique de leur mal être est au maximum nous a incités à ouvrir la question de la greffe, de l’adoption et de l’héritage psychiques. L’adoption, pensée comme l’aboutissement d’un processus réciproque de reconnaissance, demande à ce que soit interrogée la mise en place du rapport familier/étranger entre l’adolescent, l’enfant et ses parents. Pouvoir interroger la préhistoire psychique et les appartenances aussi bien chez les parents que chez l’adolescent/l’enfant c’est permettre de faire émerger les éléments sources, éléments constitutifs de l’identité issus de la transmission qui inscrivent dans les liens et les appartenances. C’est également permettre un traitement des restes ; ces restes qui agitent, qui poussent au clivage et à la destructivité. C’est aussi pouvoir pointer ce qui a fait défaut, ce qui a entravé ce processus. Ce travail d’archéologie psychique peut permettre de constituer ou de restaurer une membrane interne, une interface qui absorbe, filtre et transforme les éléments issus des échanges entre le dehors et le dedans ; entre l’enfant et ses parents ; un brassage d’informations qui s’imbriquent, se lient, qui fabrique la multiplicité, une multiplicité fonctionnelle qui enrichit l’identité. La métaphore de la greffe, du rejet, de corps étranger, de transplantation vont nous permettre de penser le concept de la greffe psychique pour pouvoir redéfinir le processus d’adoption, de reconnaissance réciproque et d’héritage ; processus qui dépasse le processus de transmission. En effet, au-delà de la position de « fils de », c’est ici la question du devenir « héritier » qui est posée et travaillée pour ces adolescents en souffrance et pourrait faciliter la redéfinition symbolique de leur acte de naissance.