Thèse soutenue

Influence de la surdité neurosensorielle sur la perception de la hauteur tonale

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : David Colin
Direction : Éric TruyStéphane Gallego
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Neurosciences
Date : Soutenance le 12/12/2016
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Neurosciences et Cognition (NSCo) (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscription : Université Claude Bernard (Lyon ; 1971-....)
Laboratoire : Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon (Bron ; Saint-Priest-en-Jarez ; 2011-....)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Cécile Parietti-Winkler, Natacha Crozat-Teissier, Geneviève Lina-Granade
Rapporteurs / Rapporteuses : Olivier Deguine, Arnaud Noreña

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

Dans le cas de perte auditive neurosensorielle, la biomécanique cochléaire se trouve modifiée et les phénomènes actifs liés aux cellules ciliées sont altérés. Si les conséquences sur la baisse de sensibilité, les capacités de sélectivité fréquentielle ou la compréhension de la parole dans le bruit sont bien connus, la perception de la hauteur tonale peut également être modifiée suite à une perte neurosensorielle. Cette thèse se propose d’étudier la perception de la hauteur à travers quatre approches chez des sujets présentant une surdité neurosensorielle. La première étude s’intéresse à la diplacousie et a montré que ce phénomène était bien plus fréquent que ce que l’on pouvait imaginer. Les résultats ont montré que la perception était en règle générale plus aiguë sur l’oreille la plus lésée. La seconde étude propose une mesure catégorielle de la tonie. Les résultats ont montré que pour une même fréquence, les malentendants percevaient un son comme plus aigu que les normo-entendants. La troisième étude traite de la correspondance d’octave et de l’écoute de la musique. Les résultats montrent que la perte auditive est corrélée avec la perception de l’octave. La quatrième étude s’intéresse à la perception catégorielle des fricatives non-voisées. Les résultats montrent que la frontière catégorielle est décalée vers les fréquences graves ce qui semble être le reflet d’une perception plus aigue de ces phonèmes. Ces résultats d’expériences de psychoacoustique vont dans le sens des études menées sur des animaux montrant une modification de la carte tonotopique cochléaire et des fréquences caractéristiques des neurones lors d’une atteinte neurosensorielle. Ces observations pourraient conduire à une meilleure prise en charge des malentendants et à l’élaboration de nouveaux algorithmes sur les futures aides auditives