Thèse soutenue

Représentations de la guerre et conduite des opérations en 1914-1918 sur le front du nord et nord-est : le rôle du haut commandement français
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Auteur / Autrice : Christophe Gué
Direction : François Cochet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 02/12/2016
Etablissement(s) : Université de Lorraine
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Humanités Nouvelles - Fernand Braudel (Lorraine)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de Recherche Universitaire Lorrain d’Histoire
Jury : Président / Présidente : Hubert Heyriès
Examinateurs / Examinatrices : Hubert Heyriès, Rémy Porte, Jean-Noël Grandhomme, Marie-Catherine Dubreil-Villatoux
Rapporteurs / Rapporteuses : Hubert Heyriès, Rémy Porte

Résumé

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En 1914-1918, les faits apportèrent un démenti cinglant aux prévisions. Au lieu d’une guerre courte, décidée par les seules forces terrestres en une ou deux batailles, les belligérants s’enlisèrent dans une lutte longue et coûteuse que les Alliés finirent par remporter en étranglant l’économie de l’Allemagne et en usant ses forces au moyen d’une succession de batailles partielles. Le cours inattendu que prirent les événements amène à s’interroger sur les représentations de la guerre de cette époque, sur la manière dont elles influencèrent les opérations et réciproquement, ainsi que sur le rôle du haut commandement dans ces relations. Une telle approche des opérations est d’autant plus justifiée que le sujet est méconnu, que la guerre est un domaine où le décalage entre réalité et représentations est très marqué, et que ceci est particulièrement vrai de la Grande Guerre. La question se pose donc de savoir si la difficile évolution des représentations, dans un sens conforme à une conduite des opérations efficace, s’est faite malgré le haut commandement, sous la pression des événements, ou s’il n’y a pas finalement concouru. L’impression prévaut qu’il a longtemps été à leur remorque et qu’il a fallu des échecs retentissants et l’action du pouvoir politique pour qu’il soit renouvelé, avec ses représentations. Cette impression est cependant trompeuse car elle repose sur une confusion entre le haut commandement et le GQG qui n’en était qu’une composante. Mis fréquemment à l’écart par ce dernier, les généraux appartenant au haut commandement contribuèrent à l’évolution de la situation à travers l’action de certains d’entre eux, même s’ils utilisèrent souvent des voies détournées