Thèse soutenue

Les perturbations de la récupération des évènements autobiographiques chez les usagers réguliers de cannabis
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Auteur / Autrice : Anne-Laure Devin
Direction : Sébastien MontelRaymund Schwan
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 12/12/2016
Etablissement(s) : Université de Lorraine
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale SLTC - Sociétés, Langages, Temps, Connaissances (Lorraine)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Adaptation, mesure et évaluation en santé. Approches interdisciplinaires
Jury : Président / Présidente : Jean-Louis Nandrino
Examinateurs / Examinatrices : Raymund Schwan, Jean-Louis Nandrino, Pascale Piolino, Laurence Lalanne-Tongio
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Louis Nandrino, Pascale Piolino

Résumé

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La littérature indique que les consommateurs de cannabis sont fragilisés, tant au niveau émotionnel que cognitif. Nous pensions que ces dysfonctionnements pouvaient être associés à un appauvrissement du rappel autobiographique. Nous observons en effet, au travers cette étude exploratoire, que les usagers réguliers de cannabis éprouvent des difficultés à récupérer des évènements autobiographiques spécifiques, ce qui est révélateur d’un biais de surgénéralité. Il apparaît que la fonction adaptative que revêt l’usage de cannabis influence le rappel d’évènements généraux chez les usagers, bien plus que ne le font les facteurs représentatifs de leur fonctionnement émotionnel. Par conséquent, nous suggérons qu’au sein de cette population, la fonction «adaptative de l’usage, illustre, bien plus que d’autres facteurs prédicteurs, l’hypothèse d’évitement fonctionnel (Williams, 2006) afin d’expliquer la survenue de ce biais de surgénéralité. Au regard, à présent, de la valence émotionnelle des évènements autobiographiques rappelés par les usagers, cette recherche ne nous a pas permis de mettre en évidence de surreprésentation des évènements négatifs au sein du rappel autobiographique des usagers, contrairement à ce que nous envisagions au regard de la littérature. Il est possible de penser que ces résultats sont dus, entre autre, à l’effet des cannabinoïdes sur la modulation des émotions. Toutefois, afin de nous en assurer, nous aurions besoin que d’autres recherches s’attèlent à répondre sur cette question.