Les effects et les handlers dans le langage naturel
Auteur / Autrice : | Jiří Maršík |
Direction : | Philippe de Groote, Maxime Amblard |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Informatique |
Date : | Soutenance le 09/12/2016 |
Etablissement(s) : | Université de Lorraine |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale IAEM Lorraine - Informatique, Automatique, Électronique - Électrotechnique, Mathématiques de Lorraine |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire lorrain de recherche en informatique et ses applications |
Jury : | Président / Présidente : Laurent Vigneron |
Examinateurs / Examinatrices : Maxime Amblard, Chris Barker, Hugo Herbelin, Myriam Quatrini, Christina Unger | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Chris Barker, Hugo Herbelin |
Résumé
Ces travaux s’intéressent à la modélisation formelle de la sémantique des langues naturelles. Pour cela, nous suivons le principe de compositionnalité qui veut que le sens d’une expression complexe soit une fonction du sens de ses parties. Ces fonctions sont généralement formalisées à l’aide du [lambda]-calcul. Cependant, ce principe est remis en cause par certains usages de la langue, comme les pronoms anaphoriques ou les présuppositions. Ceci oblige à soit abandonner la compositionalité, soit modifier les structures du sens. Dans le premier cas, le sens n’est alors plus obtenu par un calcul qui correspond à des fonctions mathématiques, mais par un calcul dépendant du contexte, ce qui le rapproche des langages de programmation qui manipulent leur contexte avec des effets de bord. Dans le deuxième cas, lorsque les structures de sens sont ajustées, les nouveaux sens ont tendance à avoir une structure de monade. Ces dernières sont elles-mêmes largement utilisées en programmation fonctionnelle pour coder des effets de bord, que nous retrouvons à nouveau. Par ailleurs, s’il est souvent possible de proposer le traitement d’un unique phénomène, composer plusieurs traitements s’avère être une tâche complexe. Nos travaux proposent d’utiliser les résultats récents autour des langages de programmation pour parvenir à combiner ces modélisations par les effets de bord. Pour cela, nous étendons le [lambda]-calcul avec une monade qui implémente les effects et les handlers, une technique récente dans l’étude des effets de bord. Dans la première partie de la thèse, nous démontrons les propriétés fondamentales de ce calcul (préservation de type, confluence et terminaison). Dans la seconde partie, nous montrons comment utiliser le calcul pour le traitement de plusieurs phénomènes linguistiques : deixis, quantification, implicature conventionnelle, anaphore et présupposition. Enfin, nous construisons une unique grammaire qui gère ces phénomènes et leurs interactions.