Étude de la variabilité de l’embryogenèse chez la perche commune : développement d’approches alternatives
Auteur / Autrice : | Maud Alix |
Direction : | Pascal Fontaine, Bérénice Schaerlinger |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences agronomiques |
Date : | Soutenance le 15/12/2016 |
Etablissement(s) : | Université de Lorraine |
Ecole(s) doctorale(s) : | RP2E - Ecole Doctorale Sciences et Ingénierie des Ressources, Procédés, Produits, Environnement |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Unité de recherche animal et fonctionnalités des produits animaux (Vandoeuvre-les-Nancy) |
Jury : | Président / Présidente : Marc Legendre |
Examinateurs / Examinatrices : Pascal Fontaine, Catherine Labbé, Sylvie Rétaux | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Mélanie Debiais-Thibaud |
Mots clés
Résumé
Aujourd’hui, la durabilité du modèle de développement de l’aquaculture est de plus en plus questionnée et une des solutions proposées consisterait à diversifier la production piscicole via la domestication de nouvelles espèces comme la perche commune, Perca fluviatilis, une espèce d’eau douce tempérée très intéressante pour la diversification de l’aquaculture continentale européenne. De nombreux aspects de la biologie de sa reproduction sont connus cependant, peu d’informations sont disponibles sur son développement. Or, des défauts de développement précoce, dont les causes sont encore mal définies, impactent actuellement la qualité de la production piscicole. C’est dans ce contexte que cette thèse vise à caractériser les succès et défauts de développement embryonnaire chez la perche commune à travers trois axes principaux : (i) déterminer une table de référence de l’embryogenèse normale permettant (ii) définir les défauts de développement tels que les malformations dans des conditions d’élevage différentes et (iii) identifier les liens entre différents paramètres de développement embryonnaire afin de déterminer des profils de développement variables. La première partie de ce travail a permis d’identifier la séquence précise de l’ontogenèse normale de cette espèce à travers la définition d’une table de développement embryonnaire alternative et flexible pour des espèces non-modèles, facilitant les comparaisons intra- et inter-espèces. Dans un second temps, l’identification la plus exhaustive possible de phénotypes anormaux a révélé 10 grandes catégories de malformations associées à des organes ou fonctions spécifiques. De plus, certains de ces défauts semblent fortement dépendants des conditions d’élevage des géniteurs ce qui permet d’identifier l’effet de potentiels facteurs extrinsèques sur le développement et d’améliorer les techniques de gestion des animaux. Enfin, l’ensemble de ces résultats et des paramètres mesurés durant l’embryogenèse ont permis d’effectuer une classification approfondie des pontes obtenues présentant des profils de développement similaires pour mettre en évidence des liens éventuels entre les divers phénotypes et paramètres utilisés. Les analyses de données effectuées ont montré que seulement 3 paramètres étaient nécessaires à la caractérisation de 4 profils de succès de développement variables : les taux de survie au début de l’organogenèse, d’éclosion et de malformations. A l’avenir, ces paramètres pourraient être généralisés permettant d’homogénéiser les critères d’évaluation du succès de développement chez d’autres espèces d’intérêt de poisson. L’ensemble de ces résultats constituent une base solide pour étudier l’effet des facteurs extrinsèques et/ou intrinsèques sur la qualité et le succès de développement embryonnaire