Évaluation de l’impact de l’usage régulier de cannabis sur le fonctionnement rétinien par la mesure de l’électrorétinogramme
Auteur / Autrice : | Thomas Schwitzer |
Direction : | Raymund Schwan, Vincent Laprévote |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de la vie et de la santé |
Date : | Soutenance le 07/11/2016 |
Etablissement(s) : | Université de Lorraine |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale BioSE - Biologie, Santé, Environnement |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : INteractions Gènes-Risques environnementaux et Effets sur la Santé (Vandoeuvre-lès-Nancy) |
Jury : | Président / Présidente : Karine Angioi Duprez |
Examinateurs / Examinatrices : Anne Giersch, Frédéric Limosin, Benoît Trojak | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Arthur Kaladjian, Mircea Polosan |
Mots clés
Résumé
Un des obstacles majeurs de la recherche en neurosciences est la difficulté d’accéder de manière directe au fonctionnement du cerveau afin de comprendre les mécanismes biologiques à l’origine des dysfonctionnements cérébraux dans les troubles psychiatriques. En tant qu’extension anatomique et développementale du système nerveux central, la rétine pourrait permettre d’offrir un accès indirect aux fonctions neurologiques cérébrales. Ainsi, l’investigation de la fonction rétinienne apporte l’unique opportunité d’étudier de manière objective un réseau neuronal complexe présentant des similarités avec celui du cerveau. Le cannabis est une substance neurotoxique identifiée comme modulant la transmission synaptique cérébrale par l’intermédiaire du système cannabinoïde mais les mécanismes précis à l’origine de ces anomalies sont peu connus. La première partie de ce travail consiste à présenter les bases neurobiologiques et les hypothèses physiopathologiques justifiant l’étude de la fonction rétinienne chez les usagers de cannabis, en se basant sur la présence du système cannabinoïde dans la rétine et son implication dans la régulation de la libération synaptique de neurotransmetteurs. La seconde partie discute l’intérêt de l’étude de la fonction rétinienne dans la recherche en psychiatrie avec des méthodes électrophysiologiques. Enfin, la dernière partie présente les dysfonctions rétiniennes présentes chez les usagers de cannabis, après un usage aigu ou régulier, évaluées par les techniques électrophysiologiques comme l’électrorétinogramme. Toutes ces données renforcent la pertinence de la rétine comme site d’investigation du cerveau et ouvrent éventuellement la perspective au développement de marqueurs fonctionnels