Thèse soutenue

Transfert culturels, traductions et adaptations féminines en France et en Espagne au siècle des Lumières
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Auteur / Autrice : Beatriz Onandia
Direction : Catriona SethLydia Vázquez
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues, Littératures et Civilisations
Date : Soutenance le 20/06/2016
Etablissement(s) : Université de Lorraine en cotutelle avec Universidad del País Vasco
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale SLTC - Sociétés, Langages, Temps, Connaissances (Lorraine)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Littératures, Imaginaire, Sociétés (Nancy)
Jury : Président / Présidente : Jean Goulemot
Rapporteurs / Rapporteuses : Rotraud von Kulessa

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La réception espagnole des œuvres de Madame de Genlis, Madame de Beaumont, Madame d’Épinay ou Madame de Lambert constitue un chapitre important de la fortune littéraire que ces auteures connurent en dehors des frontières françaises et plus concrètement dans l’Espagne des Lumières. L’obsession pédagogique des intellectuels des Lumières hispaniques, l’intérêt des femmes pour la lecture et le développement du monde éditorial, provoqueront pendant tout le XVIIIe siècle une véritable avalanche de textes destinés à la formation et à l’instruction féminine, surtout vers le milieu du siècle lorsque un fort intérêt pour les traductions d’œuvres étrangères se fit sentir. En harmonie avec cet intérêt pédagogique du siècle des Lumières, l’éducation deviendra donc un des sujets phare de la production éditoriale de l’époque. De ce fait, les débats éducatifs qui avaient lieu en France, vont circuler aussi dans le milieu intellectuel espagnol, grâce, comme nous venons de souligner, aux différentes traductions d’œuvres françaises. La visée pédagogique des productions littéraires de Marie Leprince de Beaumont, Stéphanie Félicité de Genlis, Louise d’Épinay ou Madame de Lambert séduira un grand nombre des intellectuels des Lumières espagnoles. La sensibilité de ces pédagogues françaises en matière de morale et de religion s’adaptait à la perfection avec les créations littéraires de L’Espagne des Lumières. Une littérature respectueuse des valeurs spirituelles traditionnelles et en même temps ouverte à ce nouveau concept de « vertu sensible ». Ce renouveau féminin va se faire sentir aussi dans les traductions d’œuvres pédagogiques françaises. Ainsi un bon nombre de ces écrits vont passer par les mains des femmes. Ana Muñoz, María Jacoba Castilla,María Romero Masegosa, Antonia de Río y Arnedo, Cayetana de la Cerda et tant d’autres vont être tour à tour traductrices et écrivaines espagnoles, qui donneront ainsi une couleur féminine au mouvement d’émancipation et d’éducation de la femme espagnole. D’ailleurs, ces traductrices furent les responsables des premières versions espagnoles des œuvres de Madame de Lambert, Madame d’Épinay ou Madame de Genlis. Nos recherches vont essayer donc d’analyser les avatars des œuvres des auteures pédagogues françaises, leurs premières traductions en Espagne et leurs influences sur la littérature pédagogique espagnole et en particulier celle produite par les femmes. De cette manière, on va pouvoir esquisser certains traits spécifiques qui vont caractériser la production féminine hispanique.