Thèse soutenue

Une approche Unifiée au Traitement de “Mappings” d’Ontologies et de leurs Défauts

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Auteur / Autrice : Muhammad Aun Abbas
Direction : Giuseppe Berio
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Stic
Date : Soutenance le 14/12/2016
Etablissement(s) : Lorient
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Santé, information-communication et mathématiques, matière (Brest, Finistère)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : IRISA-D6
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Mounira Harzallah, Pierre-François Marteau
Rapporteur / Rapporteuse : Nacer Boudjlida, Michaël Petit

Mots clés

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Résumé

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Un mapping d’ontologies est un ensemble de correspondances. Chaque correspondance relie des artefacts, typiquement concepts et propriétés, d’une ontologie avec ceux d’une autre ontologie. Le mapping entre ontologies a suscité beaucoup d’intérêt durant ces dernières années. En effet, le mapping d’ontologies est largement utilisé pour mettre en oeuvre de l’interopérabilité et intégration (transformation de données, réponse à la requête, composition de web service) dans les applications, et également dans la création de nouvelles ontologies. D’une part, vérifier l’exactitude (logique) d’un mapping est devenu un prérequis fondamentale à son utilisation. D’autre part, pour deux ontologies données, plusieurs mappings peuvent être établis, obtenus par différentes méthodes d’alignement, ou définis manuellement. L’utilisation de plusieurs mappings entre deux ontologies dans une seule application ou pour synthétiser un seul mapping tirant profit de ces plusieurs mappings, peut générer des erreurs dans l’application ou dans le mapping synthétisé car ces plusieurs mappings peuvent être contradictoires. Dans les deux situations décrites ci-dessus, l’exactitude, la non-contradiction et autres propriétés sont généralement exprimées de façon formelle et vérifiées dans le contexte des ontologies formelles (par exemple, lorsque les ontologies sont représentées en logique) La vérification de ces propriétés est généralement effectuée à l’aide d’un seul formalisme, exigeant d’une part que les ontologies soient représentées par ce seul formalisme et, d’autre part, qu’une représentation formelle des mappings soit fournie, complétée par des notions formalisant les propriétés recherchées. Cependant, il existe une multitude de formalismes hétérogènes pour exprimer les ontologies, allant des plus informels (par exemple, du texte contrôlé, des modèles en UML) aux formels (par exemple, des logiques de description ou des catégories). Ceci implique que pour appliquer les approches existantes, les ontologies hétérogènes doivent être traduites (ou juste transformées, si l’ontologie source est exprimée de façon informelle ou si la traduction complète pour maintenir l’équivalence n’est pas possible) dans un seul formalisme commun et les mappings sont reformulés à chaque fois : seulement à l’issu de ce processus, les propriétés recherchées peuvent être établies. Même si cela est possible, ce processus peut produire à la fois des mappings corrects et incorrects vis-à-vis de ces propriétés, en fonction de la traduction (transformation) opérée. En effet, les propriétés recherchées dépendent du formalisme employé pour exprimer les ontologies et les mappings. Dans cette dissertation, des différentes propriétés ont été a été reformulées d’une manière unifiée dans le contexte d’ontologies hétérogènes utilisant la théorie de Galois. Dans ce contexte, les ontologies sont représentées comme treillis, et les mappings sont reformulés comme fonctions entre ces treillis. Les treillis sont des structures naturelles pour la représentation directe d’ontologies sans obligation de traduire ou transformer les formalismes dans lesquels les ontologies sont exprimées à l’origine. Cette reformulation unifiée a permis d’introduire une nouvelle notion de mappings compatibles et incompatibles. Il est ensuite formellement démontré que cette nouvelle notion couvre plusieurs parmi les propriétés recherchées de mappings, mentionnées dans l’état de l’art. L’utilisation directe de mappings compatibles et incompatibles est démontrée par l’application à des mappings d’ontologies de haut niveau. La notion de mappings compatibles et incompatibles est aussi appliquée sur des ontologies de domaine, mettant en évidence comment les mappings incompatibles génèrent des résultats incorrects pour la fusion d’ontologies.