Rôles et impacts des activités missionnaires auprès des communautés autochtones de la haute Cordillère péruvienne, XXème et XXIème siècles
Auteur / Autrice : | Anne-Charlotte Allard |
Direction : | Dominique Gay-Sylvestre, Vilcapoma Ignacio Vilcapoma I. |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues |
Date : | Soutenance le 08/01/2016 |
Etablissement(s) : | Limoges |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, pensée, arts et histoire (Poitiers ; 2009-2018) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Éducation et Diversités en Espaces Francophones |
Jury : | Président / Présidente : Sonia Grubits Gonçalves de Oliveira |
Examinateurs / Examinatrices : Dominique Gay-Sylvestre, Vilcapoma Ignacio Vilcapoma I. | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Sonia Grubits Gonçalves de Oliveira, José Angel Vera Noriega |
Mots clés
Résumé
Basée sur une étude ethnographique de trois villages quechuaphones de la haute Cordillère sud du Pérou, notre recherche a pour objectif de montrer les différents rôles endossés par les missionnaires qui effectuent des visites ou s’installent sur place, et les impacts causés par leur présence et leurs œuvres. Dans la vie de ces hameaux, certains éléments culturels et sociaux sont dits traditionnels, c’est-à-dire non liés à la culture moderne, comme l’animisme, le catholicisme, le syncrétisme, le travail manuel, l’élevage, l’agriculture. Par le moyen de comparaisons entre les villages sans missionnaires, ceux qui reçoivent la visite de groupe religieux et ceux au sein desquels s’implantent des Églises, nous repérons les pratiques traditionnelles et constatons les évolutions cultuelles et sociales dues aux missions. L’enclavement géographique et linguistique des communautés étudiées, leurs caractéristiques sociales, culturelles et religieuses ainsi que leur environnement hostile font d’elles des terrains missionnaires peu habituels. De ce fait, les individus et les groupes religieux qui les évangélisent jonglent avec beaucoup de contraintes et peu de ressources. Cependant, avec le développement des réseaux routiers, ces villages se désenclavent l’un après l’autre. Par conséquent, le paysage religieux des hameaux d’altitude se modifie, accueillant de plus en plus d’Églises. Ainsi, la mondialisation gagne peu à peu les hautes Andes et le développement de l’activité missionnaire n’est pas seul responsable des mutations socioculturelles observables dans les communautés. Le tourisme et les interventions des O.N.G. et de l’État engendrent elles aussi des changements que chaque Église accompagne et/ou subit aux côtés des populations, réadaptant régulièrement ses méthodes d’évangélisation. La présence des différentes entités religieuses ouvre un nouveau mode de relation avec le monde extérieur.