Thèse soutenue

Multicuralisme et justice sociale : les enjeux politiques de la reconnaissance chez Charles Taylor et Axel Honneth

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Gaudence Nibaruta
Direction : Patrice Canivez
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 07/12/2016
Etablissement(s) : Lille 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Lille ; 2006-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Savoirs, textes, langage (Villeneuve d'Ascq, Nord)
Jury : Président / Présidente : Sébastien Laoureux
Examinateurs / Examinatrices : Patrice Canivez, Sébastien Laoureux, Étienne Tassin, Éléonore Le Jallé
Rapporteurs / Rapporteuses : Sébastien Laoureux, Étienne Tassin

Résumé

FR  |  
EN

Sous l’effet de la mondialisation qui a accéléré le rapprochement des cultures, la notion d’identité a pris de l’importance dans la conscience contemporaine. L’émergence du multiculturalisme et de l’idéal de la reconnaissance est liée à ce phénomène. Elle est fondée sur un rejet de l’identité essentielle jugée comme fictive et assimilationniste, au profit d’une valorisation de l’identité sociale réelle. Cette investigation porte sur les enjeux de l’identité, à savoir, sa formation, les conditions de possibilité de son épanouissement, sa reconnaissance dans l’espace public, et surtout son intégration dans la gestion des affaires de l’État. Ces enjeux soulèvent les passions, jusqu’à constituer dans certains cas des menaces pour la cohésion sociale et l’unité de l’État. À travers une analyse conceptuelle et une discussion des problèmes moraux et politiques touchant l’actualité des sociétés contemporaines, Taylor démontre que l’harmonie sociale et l’épanouissement individuel et collectif passent nécessairement par une gestion harmonieuse de l’identité et de la différence. Quant à Honneth, il développe une théorie de l’intersubjectivité, en soulignant que l’identité des individus ne peut se former et s’épanouir que dans des rapports de reconnaissance. Les deux penseurs se rejoignent sur l’idée qu’au fond de l’exigence de la reconnaissance se trouve l’idéal de justice sociale et d’équité. Au-delà de l’estime mutuelle, le partage équitable des richesses (matérielles ou symboliques), les compromis, les accords ou accommodements raisonnables, deviennent le pilier d’un vivre-ensemble harmonieux.