Thèse soutenue

Approche multidimensionnelle de l’intimité conjugale et de ses déterminants socio-cognitifs et émotionnels : du couple tout-venant au couple confronté au cancer digestif

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Auteur / Autrice : Emilie Constant
Direction : Véronique ChristopheJean-Louis Nandrino
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 25/11/2016
Etablissement(s) : Lille 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Lille ; 2006-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : SCALab Sciences Cognitives & Sciences Affectives
Jury : Président / Présidente : Catherine Bungener
Examinateurs / Examinatrices : Véronique Christophe, Jean-Louis Nandrino, Catherine Bungener, Emmanuelle Zech, Andrea Horn, Christophe Mariette
Rapporteur / Rapporteuse : Emmanuelle Zech, Andrea Horn

Résumé

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Un sentiment global d’intimité se construit à travers des composantes comportementales ainsi que, des expériences d’intimité qui correspondent à la perception de la réactivité du partenaire. De plus, la manière dont les individus appréhendent leurs relations interpersonnelles ainsi que leurs émotions et celles d’autrui, est susceptible d’influencer la construction de cette intimité. La qualité de l’intimité conjugale se caractériserait par trois dimensions : (1) un sentiment de connexion, (2) une bonne communication et (3) un partage de loisirs avec des amis communs (Article 1). En outre, la construction d’un sentiment d’intimité dans une relation de couple dépendrait du profil d’attachement des individus et de leurs compétences émotionnelles à gérer leurs émotions. Cependant, avoir des compétences élevées pour gérer les émotions des autres serait néfaste pour la qualité de l’intimité perçue (Article 2). Dans une interaction conflictuelle de couple, il existe une relation entre la réactivité perçue vis-à-vis de soi et de son partenaire et les réponses physiologiques des partenaires produites au cours de l'interaction. Plus précisément, la perception des partenaires de la réactivité de l’homme serait associée à des patterns d’activations physiologiques émotionnelles différents selon leur sexe. Aussi, la perception de l’homme envers sa propre réactivité lui permettrait une meilleure régulation émotionnelle (Article 3). Les comportements verbaux et non verbaux exprimés par les partenaires seraient également associés à un degré d’intimité différent selon le sexe (Article 4). Dans un contexte de maladie, ces comportements d’intimité exprimés entre les partenaires lors d’une interaction liée à leur vécu du cancer digestif refléteraient un ajustement émotionnel spécifique selon le rôle social de patient et d’aidant (Article 5). Une discussion intégrative de ces différents éléments empiriques nous amène à proposer des pistes de recherches et d’interventions thérapeutiques dans le domaine du couple.