Modélisation logique du raisonnement et de l’apprentissage : une approche bio-inspirée.
Auteur / Autrice : | Christel Grimaud |
Direction : | Shahid Rahman |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 31/03/2016 |
Etablissement(s) : | Lille 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Lille ; 2006-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Savoirs, textes, langage (Villeneuve d'Ascq, Nord) |
Jury : | Président / Présidente : Joke Meheus |
Examinateurs / Examinatrices : Shahid Rahman, Joke Meheus, Andreas Herzig, Tero Tulenheimo, John Symons | |
Rapporteur / Rapporteuse : Andreas Herzig, Robert Jackson |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Dans ce mémoire, on s’inspire des sciences cognitives pour aborder la question de la modélisation logique du raisonnement et de l’apprentissage. Notre principale conviction est qu’il faudrait, pour traiter ce problème, prendre modèle sur la manière dont les agents naturels (c’est à dire les humains et les animaux) procèdent lorsqu’ils raisonnent ou apprennent. Considérant que le raisonnement fait appel à un grand nombre de facultés cognitives distinctes, et qu’il ne serait donc pas raisonnable d’espérer modéliser d’un seul coup l’ensemble du raisonnement humain, on se concentre ici sur un type d’inférences très simples dont on soutient qu’elles constituent le coeur du raisonnement chez tous les animaux à cerveau. On identifie un processus sous-jacent plausible pour ces inférences, d’abord au niveau mental de description, puis au niveau neuronal, et on développe une famille de modèles logiques permettant de le simuler. On s’attache ensuite à produire un ensemble de règles d’inférence caractérisant les relations d’inférence induites par ces modèles. Ces règles résultent du processus suggéré, et doivent donc être vues comme des règles qui, d’après le modèle, émergent fonctionnement des cerveaux. Enfin, on analyse les processus d’apprentissage attachés aux inférences considérées, et on montre comment le formalisme proposé permet de les modéliser. Pour conclure on évoque brièvement les possibles développements futurs du modèle, et notamment on donne quelques indications quant à la manière dont la modélisation d’un certain nombre de facultés additionnelles pourrait être envisagée.