Thèse soutenue

La vidéo au regard du cinéma : pour une archéologie des "idées de vidéo" dans la presse cinématographique française (1959-1995)

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Arnaud Widendaële
Direction : Edouard Arnoldy
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts du spectacle
Date : Soutenance le 10/11/2016
Etablissement(s) : Lille 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Lille ; 2006-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'étude des arts contemporains (Villeneuve-d'Ascq, Nord)
Jury : Président / Présidente : Laurent Guido
Examinateurs / Examinatrices : Edouard Arnoldy, Laurent Guido, Dick Tomasovic, José Moure
Rapporteurs / Rapporteuses : Dick Tomasovic, José Moure

Mots clés

FR  |  
EN

Mots clés contrôlés

Résumé

FR  |  
EN

À partir des années 1980, plusieurs théoriciens issus des études cinématographiques (Philippe Dubois, Raymond Bellour, Jean-Paul Fargier) ont assigné à la vidéo des coordonnées identitaires fixes, afin notamment d'en souligner la différence essentielle par rapport au cinéma. Partant d'une critique de ces auteurs, le travail proposé entend réenvisager les rapports entre le cinéma et la vidéo en évitant par principe tout cloisonnement identitaire fondé sur une différenciation technologique. Afin de rendre à la vidéo son hétérogénéité, et de mettre en lumière certains rapprochements avec le cinéma, ce travail se concentre sur les discours attachés aux usages de l'électronique dans des films distribués en salles d'exploitation. À partir d'un corpus d’œuvres déterminé, courant principalement sur deux décennies, il s'agit de dégager et d'analyser plusieurs « idées de vidéo » (sur le modèle de l' « idée de la photographie » de François Brunet), tantôt induites par les critiques, tantôt par les cinéastes ou encore par les films eux-mêmes. Prenant pour modèle méthodologique l’archéologie foucaldienne, cette investigation a pour objectif de repenser les termes d’une histoire des rapports entre cinéma et vidéo, avant tout focalisée sur les discours, en refusant toute idée de progrès continu. L’une des exigences de ce travail est, en effet, de réinscrire la « discontinuité » et la « dispersion » (deux opérateurs chers à Foucault) au cœur de la description historique.