Thèse soutenue

Déterminants du risque hémorragique et thrombotique des anticoagulants oraux et études de bon usage

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Auteur / Autrice : Johana Bene
Direction : Sophie Gautier-Morel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Pharmacologie fondamentale
Date : Soutenance le 21/09/2016
Etablissement(s) : Lille 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Biologie-Santé (Lille ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Troubles cognitifs dégénératifs et vasculaires (Lille) - Troubles cognitifs dégénératifs et vasculaires

Résumé

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Pendant plus de six décennies, les antivitamines K (AVK) ont été la seule classe d’anticoagulants oraux disponibles sur le marché. L’arrivée des Anticoagulants Oraux Directs (AOD) en 2008 a marqué un réel tournant dans l’anticoagulation par voie orale. La première partie de ce travail s’est intéressée aux caractéristiques des patients traités par anticoagulants, et les conséquences en termes d’hospitalisations pour évènement hémorragique ou ischémique. Au sein d’une cohorte de patients hospitalisés pour AVC (cohorte BIOSTROKE, Lille), aucun facteur d’influence particulier, intervenant sur la survenue et l’évolution (mortalité, de déclin cognitif, et de handicap à 3 mois) de l’AVC n’était mis en évidence. En parallèle, une étude menée dans le service d’urgences du Centre Hospitalier de Béthune sur 3 années (2012, 2014, 2016) pour suivre l’évolution des prescriptions d’anticoagulants oraux et observer l’impact de la mise sur le marché des AOD, montrait une population dont certaines caractéristiques semblaient être associées à une utilisation plus volontiers des AOD ou des AVK. Le nombre d’évènements hémorragiques et thrombotiques sous AVK restait cependant stable sur les trois périodes d’étude (770 patients inclus au total). Forts de ces données rassurantes, la deuxième partie de ce travail s’est intéressée aux pratiques de prescription et au bon usage des anticoagulants, avec un focus particulier sur les AOD, à travers trois études : la première réalisée auprès des médecins généralistes du Nord et du Pas de Calais qui montrait une population de prescripteurs plutôt méfiants envers les AOD et ayant une préférence pour les anti-Xa. Les deux autres études portaient sur le bon usage des AOD, à partir de prescriptions à l’officine (grâce à la participation des étudiants en pharmacie de la faculté de Lille en stage d’officine) et à l’hôpital (Centre Hospitalier Régional de Lille). Ces études retrouvaient globalement des chiffres de prescriptions d’AOD transposables aux données françaises, avec cependant des disparités ville/hôpital. En termes de bon usage, les prescriptions étaient pour moins d’un tiers d’entre elles non-conformes aux recommandations en vigueur, avec une forte proportion de situations de sous-dosages. En conclusion, ce travail de thèse a permis de mettre à jour des pistes de formation/information des professionnels de santé sur ces nouvelles molécules anticoagulantes qui vont participer à une prise en charge avisée et optimale des patients.