Thèse soutenue

Mise en évidence de l’implication d’une mort cellulaire dépendante du fer, la ferroptose, dans des modèles de la maladie de Parkinson

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Auteur / Autrice : Bruce Do Van
Direction : Jean-Christophe Devedjian
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Neurosciences
Date : Soutenance le 13/07/2016
Etablissement(s) : Lille 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Biologie-Santé (Lille ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Troubles cognitifs dégénératifs et vasculaires (Lille) - Troubles cognitifs dégénératifs et vasculaires

Résumé

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Dans de nombreuses maladies neurodégénératives dont la Maladie de Parkinson, mais également dans le processus de vieillissement normal, il a été observé une accumulation excessive des niveaux de fer associée à une production accrue d‘espèces réactives de l’oxygène (ROS).Il est bien connu que le fer (i) participe à la réaction de Fenton pour produire le ROS le plus toxique, le radical hydroxyle, (ii) accélère l’auto-oxidation de la dopamine, augmentant le stress oxydant et (iii) augmente la peroxydation lipidique qui va déclencher l'agrégation des protéines, dont l’α-synucléine, une caractéristique de la maladie de Parkinson. Tous ces phénomènes rendent les neurones dopaminergiques très sensible au stress oxydant.Récemment, une nouvelle forme de mort cellulaire a été découverte sur des cellules cancéreuses. Cette mort cellulaire est appelée « ferroptose » car elle dépend essentiellement du fer intracellulaire. De plus, elle est liée à une très grande augmentation du stress lipidique.Le principal objectif de ce travail de thèse a donc porté sur la possible implication de la ferroptose dans la mort des cellules dopaminergiques.Dans un premier temps, nous avons montré que la lignée de neurones dopaminergiques (LUHMES) est un modèle particulièrement adapté à l’étude de mort cellulaire induite par le fer comparativement à d’autres modèles plus classique.La seconde partie du travail a donc été consacrée à l'étude de l’implication de la ferroptose dans les neurones dopaminergiques. D’abord par une approche cellulaire avec les cellules LUHMES, nous avons pu observer (i) que l’inducteur spécifique de cette mort, l’érastine, est très efficace pour induire la mort des cellules dopaminergiques, (ii) que l'inhibition de la ferroptose protégeait de la mort induite par des agents oxydants classiquement utilisés dans les études sur la maladie de Parkinson comme le MPP+ et (iii) que la PKC joue un rôle majeur dans la mort par ferroptose. Tous ces résultats ont ensuite été confirmés dans un modèle de culture organotypique, à l’interface entre la culture cellulaire et le modèle animal.Enfin, nous avons montré que l’utilisation des inhibiteurs de la ferroptose ainsi que celui de la PKC, confère une protection des neurones dopaminergiques dans un modèle de souris MPTP, modèle d’étude de la maladie de Parkinson.En conclusion ce travail de thèse montre pour la première fois l'implication de la ferroptose dans une maladie neurodégénérative comme la maladie de Parkinson et suggèrent que le développement d'inhibiteurs spécifiques de cette mort cellulaire pourrait être des futures cibles thérapeutiques possibles.