Essais sur le comportement des exportateurs et leurs implications agrégées
Auteur / Autrice : | Clément Nedoncelle |
Direction : | Jérôme Héricourt |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance le 06/12/2016 |
Etablissement(s) : | Lille 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences économiques, sociales, de l'aménagement et du management (Lille ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : LEM - Lille Économie Management |
Résumé
La micro-fondation de l’analyse économique n’est pas nouvelle. L’analyse du commerce international a connu un renouveau depuis que l’hétérogénéité des exportateurs a été mise en évidence. Ma thèse contribue à la littérature en mettant en évidence de nouvelles dimensions sur lesquelles les exportateurs sont hétérogènes, à partir desquelles je dérive des conséquences agrégées non-triviales. Dans le premier chapitre, j’estime l’effet pro-commercial des travailleurs migrants. En utilisant des données exhaustives de l’emploi des firmes françaises, je montre que les firmes sont hétérogènes dans l’emploi de travailleurs nés à l’étranger et que l’emploi de ces travailleurs étrangers génère un effet pro-commercial qui peut être rationalisé par deux canaux. D’une part, l’emploi de ces travailleurs est associé à une augmentation de la productivité, favorisant l’exportation. D’autre part, les travailleurs migrants apportent de l’information sur leur pays d’origine à leur entreprise. Dans le deuxième chapitre, j’explique pourquoi la volatilité du taux de change n’est pas associée à des exportations agrégées plus faibles. Je montre que les firmes qui servent plusieurs destinations, et qui déterminent donc les exportations agrégées, réagissent à la volatilité en réallouant leurs exportations vers d’autres destinations, laissant donc les exportations agrégées inchangées. Dans le chapitre 3, en utilisant des données agrégées pour les pays de l’OCDE, je montre que la réponse des comptes courants aux variations de couts de commerce dépend de l’intensité capitalistique agrégée des exportations et de la profondeur des accords régionaux favorisant la mobilité des facteurs. La prise en compte de l’hétérogénéité sectorielle est alors cruciale pour évaluer les conséquences de la libéralisation commerciale.