La construction d'une identité réunionnaise de 1959 à nos jours : représentations culturelles et constructions discursives
Auteur / Autrice : | Émeline Vidot |
Direction : | Jean-Claude Carpanin Marimoutou |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature francophone et comparée |
Date : | Soutenance le 28/06/2016 |
Etablissement(s) : | La Réunion |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences humaines et sociales (Saint-Denis, La Réunion ; 2010-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de recherche Langues, textes et communications dans les espaces créolophones et francophones (Saint-Denis, Réunion) - lcf |
Jury : | Président / Présidente : Martine Mathieu-Job |
Examinateurs / Examinatrices : Françoise Simasotchi-Brones, Bernard Terramorsi |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Ce travail de recherche interroge les revendications identitaires (territoriales et politiques, individuelles et collectives) dans un corpus de discours engagés. Nous avons privilégié les discours des partis progressistes, des romans engagés des années 1970-1980, des récits de vie et des témoignages des enfants de la Creuse. Les textes analysés mettent en lumière la construction d'un modèle politique de mise-sous-tutelle et accusent un processus de décolonisation qui étouffe les particularités et stigmatise l'identité créole. Les revendications portent sur l'autonomisation des décisions politiques et la considération des spécificités régionales. Ces particularités locales, qu'elles soient géographiques, langagières ou culturelles, sont défendues comme des éléments constitutifs de l'identité de la Réunion. Cependant, l'identité réunionnaise est représentée dans un processus conflictuel, où les éléments culturels sont hiérarchisés. L'analyse des enjeux de la construction des identités en période postcoloniale montre une inévitable corrélation avec l'organisation de la société coloniale. Les structures de domination, transformées après 1946, corrélées aux effets de la départementalisation et de la mondialisation, entravent la construction d'une identité décomplexée. Dans ce contexte, le discours littéraire devient un moyen de résistance et permet aux subalternes de se réapproprier le discours sur soi et d'apporter une autre version de l'histoire. Cette thèse interroge les enjeux de la construction de l'identité réunionnaise, dans le contexte des mutations sociales et politiques, et en considérant ses conséquences sur les individus. Elle souligne également l'absence de considération du fait colonial et de ses conséquences contemporaines en France.