Thèse soutenue

Caractérisation et modélisation de piles à combustible et d'électrolyseurs PEM à conditions opératoires variables en vue de leur association

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Auteur / Autrice : Isabelle Labach
Direction : Christophe TurpinStéphan Astier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Génie Electrique
Date : Soutenance le 08/04/2016
Etablissement(s) : Toulouse, INPT
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Génie électrique, électronique, télécommunications et santé : du système au nanosystème (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Plasma et Conversion d'Energie (Toulouse ; 2007-....)
Jury : Président / Présidente : Yann Bultel
Examinateurs / Examinatrices : Christophe Turpin, Stéphan Astier
Rapporteur / Rapporteuse : Pierre Millet, Marie-Cécile Péra

Résumé

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La pénétration importante des énergies renouvelables dans le mix énergétique actuel requiert le développement de nouveaux systèmes de stockage d'électricité afin de pallier l'intermittence et les fluctuations de leur production. Cette thèse s’inscrit dans le contexte d’utilisation de l’hydrogène comme futur vecteur énergétique. Plus exactement, sa motivation concrète est la « batterie hydrogène » qui est un des candidats pour le stockage d’électricité sous forme chimique. Ce concept associe une pile à combustible, un électrolyseur et un stockage d’H2. Parmi les différentes technologies de piles à combustible, la technologie PEM (Proton Exchange Membrane) fonctionnant à basse température (autour de 80° C) est la plus mature ; cette même technologie PEM connaît également un rapide essor pour les électrolyseurs de l’eau. Nos travaux visent à étudier par une approche générique ces deux composants - pile à combustible et électrolyseur - structurellement identiques, afin de les modéliser et d’optimiser leur association d’un point de vue à la fois énergétique et fonctionnel. Une approche commune de description, caractérisation et de modélisation des principaux phénomènes physico-chimiques mis en jeu dans les deux composants a été retenue. Une partie importante de cette thèse a été consacrée à des travaux expérimentaux, notamment le développement de moyens d’essais : amélioration d’un banc mono-cellule pile à combustible existant pour fonctionner en H2/air avec des conditions opératoires variables et création d’un banc électrolyseur. La méthodologie retenue pour les investigations expérimentales est celle des plans d’expérience : des plans factoriels complets à 2 et 3 niveaux ont été mis en œuvre. Une fois la base de données constituée, l’enjeu est de paramétrer de manière la plus pertinente possible les modèles semi-empiriques élaborés. Le LAPLACE, comme d’autres, a beaucoup travaillé à ce jour sur la séparation des différents phénomènes physicochimiques par des approches fréquentielles/temporelles. Les présentes recherches ouvrent une nouvelle voie qui consiste à les découpler aussi en fonction de leur sensibilité aux conditions opératoires (température et pression principalement). Cela a mené à la conceptualisation d’une nouvelle approche systémique pour l’étude des composants PEM et à la mise au point d’une nouvelle méthodologie de paramétrisation du modèle d’impédance PAC : la méthode multi-spectres - multi-conditions opératoires. Un modèle de courbe de polarisation dépendant des conditions opératoires a été formulé pour chaque composant, et son caractère prédictif a été évalué dans les deux cas. Enfin, la richesse des données expérimentales a permis d’identifier de nouveaux phénomènes à prendre en compte dans les modèles quasistatique et dynamique petit signal de la pile à combustible : à savoir une tension mixte permettant d’expliquer la tension à vide (OCV), et l’impédance de canal comme explication au décalage systématiquement observé entre la dérivée de la courbe de polarisation et la résistance basse fréquence des spectres d’impédance, respectivement.