Thèse soutenue

Le complexe de la communication : Michel Rocard entre médias et opinion (1965-1995)
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Auteur / Autrice : Pierre-Emmanuel Guigo
Direction : Jean-François Sirinelli
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 16/11/2016
Etablissement(s) : Paris, Institut d'études politiques
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Sciences Po (Paris ; 1995-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'histoire de Sciences Po (Paris)
Jury : Président / Présidente : Christian Delporte
Examinateurs / Examinatrices : Jean-François Sirinelli, Claire Blandin, Jamil Dakhlia, Noëlline Castagnez, Caroline Ollivier-Yaniv
Rapporteurs / Rapporteuses : Claire Blandin, Jamil Dakhlia

Mots clés

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Résumé

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Michel Rocard (1930-2016) apparaît comme un des premiers à s'être saisi des moyens de communication « modernes », dès la fin des années 1960, puis de manière plus systématique à partir de 1974 autour de groupes dédiés à son image (Groupe « image » et groupe Prospol). Il fait un large usage des techniques de marketing politique s'appuyant notamment sur des conseillers spécialistes du domaine, l'utilisation des sondages et du videotraining. Cela lui permet de se bâtir une légitimité médiatico-sondagière alors qu'il se trouve en marge du jeu politique. Toutefois, il ne parvient pas par ce biais à fragiliser le pouvoir de François Mitterrand sur le Parti. Il doit ainsi renoncer en faveur du Premier secrétaire à être candidat pour l'élection présidentielle de 1981. Déçu par les limites de cette ressource médiatico-sondagière il en devient l'un des principaux critiques et se forge un « complexe » à son égard. Il accuse les médias de simplifier à outrance et de rendre impossible l'exercice du pouvoir. Cela l'amène à délaisser la communication audiovisuelle, et à devenir de plus hostile aux journalistes, au point d'apparaître comme l'un des Premiers ministres (1988-1991) les moins communicants. L'absence de pédagogie autour de ses actions laissera toute la place aux critiques. Ainsi, après avoir quitté Matignon, il ne pourra pas s'appuyer sur un bilan ayant marqué les esprits et sera rapidement rattrapé par l'impopularité du PS d'alors. Dès lors, il ne parviendra pas à inverser la tendance et à conserver ses chances pour la présidentielle de 1995.