Médiation, médiations ? : typologie d’une activité de pacification dans les conflits politiques violents de l’après-guerre froide
Auteur / Autrice : | Milena Dieckhoff |
Direction : | Guillaume Devin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Soutenance le 23/11/2016 |
Etablissement(s) : | Paris, Institut d'études politiques |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de Sciences Po (Paris ; 1995-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherches internationales (1952-.... ; Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Thomas Lindemann |
Examinateurs / Examinatrices : Guillaume Devin, Yves Buchet de Neuilly, Valérie-Barbara Rosoux, Jacques Faget, Marie-Joëlle Zahar | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Yves Buchet de Neuilly, Valérie-Barbara Rosoux |
Mots clés
Résumé
Comment comprendre, interpréter, et expliquer la médiation internationale ? Peut-on distinguer différentes formes de médiations internationales ? Face au recours croissant à la médiation sur la scène internationale depuis la fin de la guerre froide et à la diversité des acteurs pouvant entreprendre cette activité de pacification, un travail de clarification s’impose. Mêlant réflexion théorique et analyse de cas d’étude, nous proposons une typologie fondée sur la distinction entre une médiation politique, expertise et sociétale. Pour dégager ces types, nous interrogeons les différentes conceptions du conflit et de la paix ainsi que la rationalité à l’œuvre dans la médiation, la variété des pratiques de médiation et, en dernier lieu, les diverses fonctions de la médiation dans la recomposition du conflit et pour le médiateur. Dans un deuxième temps, nous montrons que les limites de la typologie nous informent sur des problématiques communes aux différentes médiations. En pensant « l’unique » ou les limites des types, nous interrogeons les contextes de médiations, en replaçant les activités de médiations dans leur environnement macro et micro. Penser « le multiple » est ensuite un moyen de mettre en évidence des complexes de médiations, qui redonnent une multi-dimensionnalité au phénomène – d’où le regard sur les médiations multi-types – et témoignent aussi des évolutions possibles des formes de médiations. Enfin, « l’entre-deux » permet de questionner les médiations hybrides, marquées par la combinaison de caractéristiques les rattachant à différents types, et qui émergent des décalages entre discours et actes ainsi qu’entre effets recherchés et résultats obtenus.