La composition médiatique des populismes : une comparaison France-Japon
Auteur / Autrice : | Xavier Mellet |
Direction : | Dominique Boullier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Soutenance le 05/12/2016 |
Etablissement(s) : | Paris, Institut d'études politiques |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de Sciences Po (Paris ; 1995-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherches internationales (1952-.... ; Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Nonna Mayer |
Examinateurs / Examinatrices : Dominique Boullier, Cécile Méadel, Tōru Yoshida, Guibourg Delamotte, Christophe Jaffrelot | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Cécile Méadel, Tōru Yoshida |
Résumé
Cette thèse propose une réflexion sur le concept de populisme aujourd’hui, à partir d’une comparaison entre des cas français et japonais. Elle se focalise sur des périodes de campagne électorale et l’étude d’éléments présents dans les comptes rendus de presse écrite. Son raisonnement est structuré en deux parties. La première présente le concept de populisme et ses problèmes actuels, puis propose une réflexion d’ordre méthodologique, centrée sur la volonté de ne pas séparer les populistes des démocrates, et de considérer le populisme comme intrinsèque au politique. Dans le lignage de la théorie de la « raison populiste » d’Ernesto Laclau, cette partie définit une théorie du populisme comme composition médiatique : il y a du populisme quand s’opère avec succès une composition autour d’un élément dont on perçoit la trace médiatique. La seconde partie s’attache à étudier ce phénomène à travers une comparaison France-Japon. Elle définit les caractéristiques principales des compositions telles qu’elles se réalisent dans les deux pays, s’agissant à la fois de la composition de l’incarnation (comment l’on devient chef) et de celle du projet politique (comment l’on devient un enjeu central), au sein des élections législatives japonaises de 2005 et 2009, et de l’élection présidentielle française de 2007. Une attention particulière a été accordée à François Bayrou, Ségolène Royal (2007) et Koizumi Junichirō (2005) ; ainsi qu’à la privatisation de la poste (2005), le changement de gouvernement (2009), et mai 68 (2007). La conclusion de ce travail propose une théorie du populisme comme émergence et des pistes méthodologiques futures centrées sur la notion de « monade ».