Quatre essais en économie urbaine empirique : évaluation de politiques d'aménagement du territoire
Auteur / Autrice : | Corentin Trevien |
Direction : | Thierry Mayer |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance le 19/05/2016 |
Etablissement(s) : | Paris, Institut d'études politiques |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de Sciences Po (Paris ; 1995-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Département d'économie de Sciences Po (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Étienne Wasmer |
Examinateurs / Examinatrices : Thierry Mayer, Laurent Gobillon, Henry G. Overman, Gilles Duranton, Francis Kramarz | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Laurent Gobillon, Henry G. Overman |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse porte sur l’évaluation de quatre politiques d’aménagement du territoire en France. Elle aborde également trois questions majeures de l’économie urbaine : l'influence des transports sur la localisation de l'emploi et de la population, l’élasticité de l'offre de logement et la ségrégation urbaine. La première politique publique étudiée est le Réseau express régional. Ainsi, l’amélioration des transports publics en Île-de-France a favorisé la croissance de l’emploi dans les communes de banlieue. Il n’y aurait en revanche pas de croissance globale de la population mais un possible effet de gentrification à proximité des stations. Dans un deuxième temps, cette thèse s’intéresse au rôle du train à grande vitesse dans l’organisation spatiale des entreprises multi-implantations. Il est établi que les filiales voyant le temps de parcours vers leur siège diminuer se spécialisent dans les activités de production. Cette création s'effectue au détriment des activités d'encadrement. Ensuite, ce travail évalue l’impact des zones franches urbaines. L’effet de première génération de ce dispositif sur la localisation des entreprises et sur l'emploi est massif. En revanche, il n'a que faiblement profité aux habitants de ces quartiers, soulignant un manque de ciblage de la mesure. Le dernier chapitre évalue l’effet des aides au logement sur le niveau des loyers et l’offre de logements locatifs. Il confirme que les aides au logement induisent une hausse des loyers privés. L’élasticité de l'offre de logements reste faible dans le long terme, puisque l'effet inflationniste perdure tandis que la quantité et la qualité des logements locatifs ne s'adaptent pratiquement pas.