Contrôler la migration à distance : retour, réintégration et redéfinition des frontières en Afghanistan
Auteur / Autrice : | Nassim Majidi |
Direction : | Catherine Wihtol de Wenden |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique. Relations internationales |
Date : | Soutenance le 27/01/2016 |
Etablissement(s) : | Paris, Institut d'études politiques |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de Sciences Po (Paris ; 1995-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherches internationales (1952-.... ; Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Russell King |
Examinateurs / Examinatrices : Catherine Wihtol de Wenden, Olivier Le Cour Grandmaison, Rony Brauman, Michel Foucher, Barbara E. Harrell-Bond | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Russell King, Olivier Le Cour Grandmaison |
Mots clés
Résumé
Les politiques migratoires dites ‘de retour’ sont utilisées par les Etats pour gérer les questions migratoires. Leur hypothèse est que les populations migrantes – qu’elles soient composées de réfugiés, de demandeurs d’asile en échec, ou de migrants économiques – peuvent et doivent retourner dans leur pays d’origine. Ce retour est censé s’effectuer de manière volontaire ou forcée, avec ou sans assistance, afin que les migrants reprennent le cours de leurs vies dans leurs sociétés d’origine et soient dissuadés de reprendre la route de la migration. La finalité de ces politiques est double : le retour et le développement, afin de faciliter les conditions d’entrée, la réintégration, et d’ancrer les migrants durablement dans leur société et pays d’origine. Si ces approches ont été privilégiées dans les efforts Nord-Sud et Sud-Sud de la régulation des flux migratoires, une question s’impose : quelles sont leurs conséquences réelles et indirectes ? En s’appuyant sur le cas Afghan entre 2008 et 2015, cette thèse s’interroge sur la place et le rôle des différents acteurs : les Etats (pays d’origine, de transit, de destination), les organisations internationales (UNHCR, IOM), les organisations non-gouvernementales, la société afghane, et, finalement, les migrants eux-mêmes. Dans cette fabrique, cette machinerie du retour, quels sont les intérêts et enjeux pour chacun de ces acteurs ? Quelles nouvelles frontières contribue-t-elle à faire émerger ? La mécanique des problèmes et des solutions doit ici être déconstruite pour mieux saisir comment les politiques et programmes ont profondément redéfini la place de la société afghane et des individus qui la composent.