Conception et prototypage d'architectures robustes de tags RFID UHF
Auteur / Autrice : | Omar Abdelmalek |
Direction : | Vincent Beroulle |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Nanoélectronique et nanotechnologie |
Date : | Soutenance le 20/10/2016 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes (ComUE) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale électronique, électrotechnique, automatique, traitement du signal (Grenoble ; 199.-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de conception et d'intégration des systèmes (Valence ; 1996-....) |
Jury : | Président / Présidente : Nacer Abouchi |
Examinateurs / Examinatrices : David Hély | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Olivier Romain, Bruno Rouzeyre |
Mots clés
Résumé
Les systèmes RFID sont de plus en plus utilisés dans des applications critiques fonctionnant dans des environnements perturbés (ferroviaire, aéronautique, chaînes de production ou agroalimentaire) ou dans des applications où la sécurité est essentielle (identification, lutte contre la contrefaçon). Pourtant, ces systèmes faibles coûts, initialement conçus pour des applications de masse non critiques, sont peu robustes par nature. Pour les applications critiques, les défaillances des puces RFID peuvent avoir des conséquences catastrophiques ou créer des failles de sécurité importantes. Ces défaillances peuvent avoir des origines nombreuses : par exemple, des origines matérielles dues au vieillissement naturel des circuits intégrés ou à des attaques (optiques, électromagnétiques, en tension). Il est donc d'usage dans les applications critiques d'accroître la robustesse des systèmes RFID par la mise en œuvre de redondance matérielle. Cependant cette redondance accroît le coût du déploiement des systèmes RFID ainsi que la complexité des protocoles et middleware associés. L'amélioration de la robustesse des tags permet de grandement limiter cette redondance. L'objectif de la thèse est d'accroitre la robustesse des tags UHF passifs en proposant et validant de nouvelles architectures numériques de puces RFID robustes à la fois aux défaillances et aux attaques matérielles. Les approches de durcissement des circuits intégrés étudient généralement leur robustesse par simulation et ce de manière indépendante à la validation de leur conception. La méthode la plus courante afin de valider la robustesse d'un circuit repose sur l'injection de fautes par simulation. Pour les puces RFID, ce type d'approche par simulation est problématique car les performances des puces dépendent de nombreux paramètres difficilement modélisables globalement. En effet, le fonctionnement d'un tag dépend de son environnement électromagnétique, du nombre de tags présents dans le système, des protocoles mis en œuvre. Aussi, nous avons développé une méthodologie basée sur le prototypage permettant d'éviter des simulations complexes et chronophages. La puce RFID prototype est alors implantée dans un FPGA. Ainsi, dès la phase de conception, cette puce peut être validée fonctionnellement dans un environnement réel. De plus, en utilisant différentes techniques d'instrumentation permettant l'injection de fautes dans les circuits numériques sur FPGA, il est alors possible d'analyser l'effet sur l'ensemble du système des fautes injectées dans le tag. Dans cette thèse, dans un premier temps, le prototype fonctionnel d'un tag RFID a été développé. Dans un second temps, ce prototype a été instrumenté pour pouvoir réaliser des injections de fautes en ligne ou hors ligne. Ensuite, le comportement du système RFID en présence de fautes dans ce tag RFID a été évalué. L'analyse des effets de ces fautes sur le système a permis de proposer, de mettre en œuvre et de valider de nouvelles architectures numériques de tags RFID robustes. Ce nouvel environnement de prototypage et d'injection de fautes a également permis de démontrer les effets de nouvelles attaques contre les systèmes RFID reposant sur l'insertion de tags fautifs ou malveillants dans les systèmes. Enfin, cette approche a permis d'évaluer les méthodes de détection des tags fautifs.