Thèse soutenue

Etude et intégration de mémoires résistives 3D pour application haute densité

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Auteur / Autrice : Giuseppe Piccolboni
Direction : Gérard GhibaudoGabriel Molas
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Nanoélectronique et nanotechnologie
Date : Soutenance le 27/10/2016
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale électronique, électrotechnique, automatique, traitement du signal (Grenoble ; 199.-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Observatoire des micro et nanotechnologies (Grenoble)
Jury : Président / Présidente : Jean-Michel Portal
Examinateurs / Examinatrices : Fausto Piazza
Rapporteurs / Rapporteuses : Luca Larcher, Costin Anghel

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Le but de cette thèse était de caractériser et d’aider au développement des premières mémoires résistives verticales (VRRAM) fabriquées au LETI. Parmi les mémoires émergentes, les mémoires résistives (ReRAM) semblent prometteuses en termes de miniaturisation, de vitesse de commutation, de coût et de simplicité d’intégration. Comme pour les mémoires FLASH, qui ont déjà atteint leur limite physique en terme de miniaturisation, les mémoires résistives ont déjà été étudiées dans une géométrie verticale pour proposer des solutions qui maximisent la densité. Au début de ce travail on a étudié des échantillons 1R pour avoir une compréhension générale du fonctionnement et faire un balayage des matériaux et des épaisseurs. Une fois identifiées les configurations optimales, les mémoires ont été intégrées dans des structures 1T-1R pour pouvoir les étudier d’une manière plus industrielle. Les mémoires 1R ont été intégrées dans des structures MESA et celles 1T-1R ont été intégrées dans des structures MESA et VIA. Dans les deux cas le point mémoire se trouve dans les flancs de la structure ; il était particulièrement compliqué de déposer l’électrode supérieure. Les dispositifs ont été caractérisés électriquement afin d’obtenir les informations suivantes : résistance initiale, tension de formation, set et reset, temps de commutation, états de haute et basse résistivité, endurance et temps de rétention. Ces informations ont permis d’évaluer les VRRAM comme un possible candidat de mémoire non-volatile. Les dispositifs ont démontré une endurance de 107 cycles pour un courant de SET de 300µA, plus de 105s de temps de rétention pour un courant de SET de 100µA à 200 C et un temps de commutation de 20ns. Le courant de SET a été réduit jusqu’à 7µA, les mémoires montrant alors une capacité de commutation. Pour des courants si faibles les tests de data rétention ont démontré que le filament conducteur (CF) n’est pas stable. Les résultats expérimentaux étaient en accord avec ceux obtenus sur une technologie planaire en démontrant que la géométrie verticale n’a pas d’effet majeur sur le fonctionnement des mémoires. Ensuite des mémoires à 2 niveaux ont été fabriquées. Ces dispositifs étaient importants pour faire des tests qui donnaient des informations utiles pour une future intégration à haute densité. Les structures à 2 niveaux ont été comparées en termes de tensions de commutation et de résistance pour vérifier la reproductibilité de la technologie sur les flancs de la structure verticale. Des tests de « disturb » ont été également effectués pour vérifier que le cyclage sur un niveau n’influence pas le niveau non sélectionné. Une autre partie de la thèse était dédiée à l’étude physique du comportement du CF pendant le cyclage. Cette étude a montré qu’il y a une corrélation parmi les résistances pendant le cyclage. Pour expliquer ce phénomène des modèles analytique et physique ont été développés. Les deux modèles sont basés sur l’hypothèse que pendant le cyclage il y a un paramètre qui dépend des valeurs aux cycles précédents. Pour le modèle analytique le paramètre était la résistance même, alors que pour le modèle physique le paramètre était le gap du CF (LGAP). Les deux modèles montrent un bon accord avec les données expérimentales en indiquant que la morphologie du CF à un cycle donné dépend de la morphologie des cycles précédents. Une autre partie du travail était dédiée à l’étude pour les applications haute densité : en partant des résultats électriques sur les dispositifs à 2 niveaux et en supposant avoir un sélecteur intégré, on a calculé la taille maximum des matrices qu’on peut obtenir en fonction des différents paramètres d’intégration. Enfin on a travaillé sur les applications neuromorphiques où un pilier de VRRAM a été proposé comme émulateur de synapse. Les VRRAM peuvent émuler les synapses de 2 manières, soit en utilisant la probabilité intrinsèque des ReRAM ou en programmant chaque cellule du pilier avec un circuit extérieur.