Thèse soutenue

La fibrinographie : une méthode multi-longueurs d’ondes pour la détermination de la structure du caillot en plasma
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Auteur / Autrice : Carhel Dassi
Direction : Benoît PolackFrançois Caton
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biotechnologie, instrumentation, signal et imagerie pour la biologie, la médecine et l'environnement
Date : Soutenance le 30/06/2016
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale ingénierie pour la santé, la cognition, l'environnement (Grenoble ; 1995-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Techniques de l’ingénierie médicale et de la complexité - Informatique, mathématiques et applications (Grenoble) - Laboratoire rhéologie et procédés (Grenoble)
Jury : Président / Présidente : Pascale Gaussem
Examinateurs / Examinatrices : Geneviève Contant
Rapporteurs / Rapporteuses : Pascale Gaussem, Sophie Susen

Résumé

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Le rôle physiologique du caillot est d’éviter un épanchement excessif de sang en présence d’une brèche vasculaire. Une fois cette fonction remplie, il doit pouvoir être facilement détruit, afin qu’il ne passe pas dans le système veineux et ne gêne la circulation sanguine. La formation d’un caillot de fibrine et sa lyse, processus clés de l’hémostase, impliquent à la fois la polymérisation des monomères de fibrinogène en un réseau de fibres de fibrine, et la résorption du réseau de fibres de fibrine constitué. Bien que ce réseau contrôle l’ensemble des propriétés physiques et mécaniques du caillot, sa structure aux échelles inférieures au micron est très mal caractérisée. Le principal verrou à la caractérisation physique du caillot en environnement clinique est l’absence de méthode de mesure quantitative, fiable, sensible et reproductible. Il est donc nécessaire de produire une méthode de mesure adéquate, couplée à un système de mesure sensible. Nous avons démontré dans ce travail, grâce à notre méthode utilisant plusieurs longueurs d’onde, que l’analyse du spectre de lumière visible transmis à travers un caillot permet de déterminer simultanément, quantitativement et en conditions quasi-physiologiques, plusieurs paramètres essentiels de structure du caillot de fibrine, à savoir le nombre de protofibrilles par fibre de fibrine, le rayon et la densité de ces fibres, ainsi que les temps de formation et de lyse du caillot. Cette technique a été validée via les résultats avec des CV inférieurs dans l’ensemble à 6% sous plusieurs conditions de tests et différents profils plasmatiques : normaux, hypo/hyper coagulants et hypo/hyper fibrinolytiques, attestant de la robustesse et de la fiabilité de la technique de mesure aussi bien pour le suivi de la coagulation que de la lyse. Cette méthode de spectrophotométrie a pu être implantée sur un automate modifié à des fins de diagnostic et à vocation hospitalière pour des plasmas de patients présentant des troubles de l’hémostase. Les informations cliniques et intérêts attendus de ce nouveau test, concernent à la fois la qualité du réseau de fibrine, sa lyse accélérée ou sa résistance à la fibrinolyse ainsi que la résultante de la balance coagulo-lytique.