Le chinois dans l’enseignement français, la construction d’une discipline : une approche historico-épistémologique
Auteur / Autrice : | Ying Zhang-Colin |
Direction : | Mariarosaria Gianninoto, Joël Bellassen |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du langage spécialité didactique et linguistique |
Date : | Soutenance le 07/10/2016 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes (ComUE) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale langues, littératures et sciences humaines (Grenoble, Isère, France ; 1991-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de linguistique et didactique des langues étrangères et maternelles (Grenoble) - Equipe de recherche Pluralité des langues et des identités en didactique : acquisition, médiations (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Francis Grossmann |
Examinateurs / Examinatrices : Bernard Allanic | |
Rapporteur / Rapporteuse : Siyan Jin, Jean-François Bourdet |
Mots clés
Résumé
Cette thèse inscrit sa réflexion sur la pédagogie et la didactique du chinois langue étrangère (LE) dans une perspective historico-épistémologique. S’appuyant sur le processus de disciplinarisation comme fil directeur, elle comprend deux axes principaux : l’histoire de l’enseignement et l’épistémologie des savoirs à enseigner. Notre questionnement porte sur les conditions qui ont rendu possible la construction disciplinaire du chinois comme LE dans le système éducatif français. Il s’agit non seulement des conditions externes (économiques, politiques, sociales) qui ont permis l’émergence et l’institutionnalisation de l’enseignement du chinois dans le contexte précis de la France ; mais aussi et surtout des conditions de possibilité internes que sont la construction des savoirs enseignables, la transposition didactique, les continuités et les ruptures épistémologiques, ainsi que le fonctionnement intrinsèque du système éducatif. Notre enquête s’étend du début du XIXe siècle à nos jours. Elle porte sur quatre institutions dans lesquelles les cours de langue chinoise se sont introduits de façon graduelle : le Collège de France, l’Institut national des langues et civilisations orientales, l’université et enfin l’enseignement primaire et secondaire. L’objectif de cette recherche est de monter que le chinois enseigné comme LE n’est pas un objet « donné », préétabli, mais un objet construit et toujours à reconstruire en fonction de finalités pédagogiques et didactiques. Ainsi le chinois langue vivante étrangère (LVE) défini comme discipline scolaire se distingue fondamentalement d’une formation universitaire par une plus grande normalisation et homogénéisation de ses savoirs. C’est d’ailleurs du fait de sa tradition de centralisation et de planification éducative que la France a joué un rôle précurseur dans le processus de disciplinarisation du chinois LVE.