Thèse soutenue

Le français parlé au Cameroun : une analyse de quatre marqueurs discursifs (là, par exemple, ékyé et wèé)
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Auteur / Autrice : Simplice Simeu
Direction : Marinette Matthey
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du langage - linguistique
Date : Soutenance le 18/03/2016
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale langues, littératures et sciences humaines (Grenoble ; 1991-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de linguistique et didactique des langues étrangères et maternelles (Grenoble)
Jury : Président / Présidente : Francis Grossmann
Examinateurs / Examinatrices : Marinette Matthey
Rapporteurs / Rapporteuses : Sabine Diao-Klaeger, Gabriel Mba

Résumé

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Cette thèse a pour objet la description et l’analyse des marqueurs discursifs (MD) là, par exemple, ékyé et wèé en français parlé au Cameroun, variété de français régional qui s’inscrit dans le français parlé en Afrique subsaharienne. Elle propose une analyse centrée sur les échanges discursifs et prend en compte la pragmatique afin de montrer que la communication repose sur l’intersubjectivité langagière qu’on peut analyser au moyen de traces linguistiques comme les MD. Pour étudier ces phénomènes pragmatiques au demeurant très peu étudiés en français parlé au Cameroun, la recherche s’est organisée principalement autour des notions de flux discursif, d’implicite social et d’interaction afin de comprendre la structuration informationnelle et le contexte situationnel qui motivent l’apparition des MD là, par exemple, ékyé et wèé dans l’organisation du discours, tant dans la production que dans la réception. Le corpus se compose d’échanges radiophoniques d’une part et d’échanges internet d’autre part. La thèse est composée en deux parties. La première rend compte des aspects théoriques, même si nous l’illustrons parfois avec des extraits de notre corpus. La seconde est consacrée à l’analyse systématique des données (le fonctionnement des quatre MD là, par exemple, ékyé et wèé dans les discours radiophoniques et dans les écrits tirés d’internet). Cette analyse a permis de conclure à la difficulté de définir exactement ce qu’est un MD, et de relever l’existence de terminologies concurrentes, tant les théories qui décrivent et expliquent le fonctionnement des MD sont hétérogènes. Nous proposons une définition opérationnelle des MD pour l’analyse de notre corpus et nous plaidons pour une prise en compte des phénomènes oraux et liés à l’interaction dans les études sur le français régional en Afrique.