Thèse soutenue

Aide à la Décision pour l’Optimisation du Niveau d’Automatisation lors de la Conception des Systèmes d’Assemblage Industriels.

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Auteur / Autrice : Anas Salmi
Direction : Éric Blanco
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Génie Industriel : conception et production
Date : Soutenance le 05/12/2016
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes (ComUE) en cotutelle avec Clemson university
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Ingénierie - matériaux mécanique énergétique environnement procédés production (Grenoble ; 2008-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Sciences pour la conception, l'optimisation et la production (Grenoble, Isère, France)
Jury : Président / Présidente : Emmanuel Caillaud
Examinateurs / Examinatrices : Pierre David, Joshua D. Summers, Giorgio Colombo
Rapporteurs / Rapporteuses : Bernard Grabot, Olga Battaïa

Mots clés

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Résumé

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Dans le cadre de ma thèse portant sur la détermination du niveau d’automatisation optimal pour la conception des lignes d’assemblage, une revue de littérature exhaustive a été élaborée en premier lieu sur le sujet. La revue a confirmé que peu de travaux traitent ce problème et montre un manque de méthodologies objectives et méthodiquement applicable afin de pouvoir fournir une aide à la décision d’automatisation. A la suite, les facteurs et critères intervenants dans la décision ont été identifiés. Une méthodologie guidant une décision multicritère dédiée aux systèmes d’assemblages a été établie. Cette méthode, permet la prise en compte de différents critères décisionnels, tels que : le temps et le coût d’assemblage, le critère qualité, l’aspect ergonomique, la stratégie et les préférences de l’industriel, la localisation et le contexte économique, la capacité d’investir ou l’aspect social de l’entreprise.La méthodologie de décision établie nécessite en particulier une méthode graphique standardisée de représentation du processus d’assemblage et de l’allocation des ressources. Les méthodes graphiques existantes concernant la représentation de processus d’assemblage ont été donc revues et analysées. Ceci a conduit à la définition d’une nouvelle méthode graphique dédiée établie par inspirations et combinaison de méthodes existantes afin de répondre aux exigences du sujet définies au préalable. Après définition de cette méthode baptisée ASML pour « Assembly Sequences Modeling Language », un vocabulaire standardisé de mouvements élémentaires d’assemblage a été réutilisé de la littérature.Un vocabulaire de plus haut niveau, celui des taches et techniques d’assemblage, en lien avec le premier, a ensuite été défini pour diverses raisons. Ceci permettra de bénéficier à la fois d’une facilité et d’une rapidité de modélisation avec l’utilisation du vocabulaire de taches défini, mais aussi des avantages du premier vocabulaire tel que la détermination des temps d’assemblage ou la détection des opérations répétitives comme signes propices pour une éventuelle automatisation à étudier. L’ensemble permet de définir, organiser, et représenter la séquence d’assemblage par analyse du design du produit. Une démarche d’allocation adéquate représente une conséquence directe qui a été définie en compagnie de certaines règles définie en cohérence avec les principes du « lean manufacturing ».Nous nous intéressons ensuite à l’intégration du critère coût vu l‘importance des investissements générés par des automatisations. Une revue exhaustive en estimation de coût a été ainsi établie. A la suite, un modèle intégré permettant l’estimation du coût d’assemblage par produit a été défini. Ce modèle, basé sur les estimations de temps du processus ainsi que sur des informations stratégiques de la production planifiée, a la vocation de prédire le coût d’assemblage par produit pour une alternative de système en question.A ce stade, tous les éléments sont réunis pour la modélisation et la prédiction de performance d’une alternative candidate de système d’assemblage. Or l’objectif est de déterminer la meilleure configuration possible, il est nécessaire d’appliquer l’approche sur plusieurs options possibles ou alternatives d’assemblage. Ce processus ne peut évidemment pas être réalisé d’une manière individuelle ou manuelle, et donc une implémentation d’un module de génération de scénarios possibles puis leurs évaluations est ainsi nécessaire. Cette implémentation a été réalisée par le développement d’une méthode de résolution exacte par formulation mathématique en un programme linéaire en nombre entiers. L’approche globale a été validée sur des exemples numériques, académiques de la littérature, mais aussi industriels. Les résultats s’avèrent ainsi prometteurs et représentent une approche innovante en matière de décision du niveau d’automatisation, un domaine qui manque de littérature et d’aide en décision.