Les relations franco-libyennes entre permanence et instabilité : 1969 - 2011
Auteur / Autrice : | Abdulwahab Elhar |
Direction : | Jean Marcou |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences politiques |
Date : | Soutenance le 11/07/2016 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes (ComUE) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale sciences de l'homme, du politique et du territoire (Grenoble ; 2001-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Pacte, laboratoire de sciences sociales (Grenoble, Isère, France) |
Jury : | Président / Présidente : Brigitte Vassort-Rousset |
Rapporteurs / Rapporteuses : Taoufik Bourgou, Enric Olivé i Serret |
Mots clés
Résumé
Durant la période 1969-2011, les relations franco-libyennes ont été affectées par plusieurs facteurs qui ont conduit à leur instabilité. En effet, le régime du colonel Kadhafi marqué par les ambitions hégémoniques de ce dernier dans le monde arabo-musulman et africain ont été au cœur des confrontations avec l’Occident en général, et la France en particulier. La guerre du Tchad, ancienne colonie française sur laquelle Kadhafi avait des visées non dévoilées, illustre ces confrontations où se heurtaient deux visions antagonistes quant à son règlement. Le choc des intérêts avait fini par aboutir à la confrontation militaire. Il y a aussi l’accident de l’avion de l’UTA qui venait détériorer davantage ces relations. Enfin, la question du devenir de la Méditerranée où la France tient toujours à marquer une présence mal perçue par le colonel. D’autres facteurs ont, paradoxalement, créé un climat favorable à la continuité des relations franco-libyennes. Tel est le cas de la neutralité observée par le France à travers son refus de permettre le survol de son espace aérien à des avions américains qui allaient opérer un raid sur la Libye en 1986. Plus tôt, la France eut une attitude équilibrée lors de la guerre de 1967 entre l’Égypte et Israël, ainsi que la guerre d’octobre 1973. On peut à cela ajouter la conclusion du contrat des Mirages entre la France et la Libye en 1970. Ces positions ont d’autant été appréciées par la Libye qu’il existe entre les deux pays des relations dont les enjeux politiques et économiques sont importants. Mais l’instabilité de sa politique extérieure a décrédibilisé le colonel Kadhafi aux yeux du monde, parce qu’il ne respectait pas ses engagements internationaux. Ce qui a fini par jeter un discrédit sur la Libye. Pour redorer son blason, la Libye frappée par l’embargo, avait besoin du soutien de la France, une des puissances européennes et internationales. Quant à la révolution libyenne de février 2011, elle a été saluée par la France qui souhaitait un changement sur la scène politique du pays. Cela explique sa position à la tête des forces internationales qui ont soutenu la révolution et dont l’issue a été l’éviction mortelle du colonel Kadhafi. Mais les conséquences complexes de cette révolution mettent les élites politiques devant des défis majeurs pour la construction du pays. L’avenir des relations entre la France et la Libye dépendront nécessairement du résultat du processus démocratique en cours