Perceptions de soi, anxiété et réussite scolaire : l'apprentissage du langage écrit
Auteur / Autrice : | Jeremy Pouille |
Direction : | Pascal Bressoux |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'éducation |
Date : | Soutenance le 22/09/2016 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes (ComUE) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale sciences de l'homme, du politique et du territoire (Grenoble ; 2001-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de recherche sur les apprentissages en contexte (Grenoble, Isère, France) |
Jury : | Président / Présidente : Pascal Pansu |
Examinateurs / Examinatrices : Fabien Fenouillet | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Sophie Morlaix, Marie-Christine Toczek-Capelle |
Mots clés
Résumé
Bien que les données soient relativement rares, les élèves français semblent particulièrement anxieux en milieu scolaire (OCDE, 2014). Parallèlement, un grand nombre d’entre eux présentent d’importantes lacunes dans la maitrise des savoirs élémentaires, notamment en compréhension de l’écrit (OCDE, 2011), habileté pourtant indispensable à toute forme d’apprentissage comme à l’insertion sociale et professionnelle. Ce double constat fonde le présent travail. En effet, nous nous interrogeons sur le rôle joué par l’anxiété dans la variabilité des acquisitions des élèves en lecture. Si la littérature sur les anxiétés académiques compte d’innombrables travaux relatifs à l’anxiété face aux mathématiques (e.g., Ashcraft & Moore, 2009) ou en contexte évaluatif (e.g., Pekrun & Stephens, 2015), aucun d’entre eux n’envisage l’existence d’anxiétés spécifiques à la lecture ou à l’environnement scolaire, plus largement. Nous avons précisément choisi de nous acquitter de cette tâche et de rendre compte de leurs effets au plan des performances en compréhension écrite et en fluence de lecture. Pour cela, nous avons mené deux études longitudinales impliquant plusieurs centaines d’élèves de CM2 et de 6ème. Dans la première, nous avons eu recours à des modélisations multiniveaux et avons montré que l’anxiété à l’égard du contexte scolaire entretient une relation quadratique avec la compréhension écrite à la fin de l’école primaire. Nous avons, de plus, montré que les croyances d’efficacité personnelle pouvaient partiellement médiatiser cet effet. Dans la seconde, l’usage de modèles multiniveaux de croissance nous a permis de révélé que l’anxiété en lecture conditionne le rythme de progression des performances en fluence des élèves suivis en CM2 et en 6ème.