La triade vitruvienne revisitée à travers l'exemple de l'architecture d'Hervé Tordjman : la place de l'art et de la technique dans le processus de conception
Auteur / Autrice : | Baya Benzineb |
Direction : | Anne Coste |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Architecture |
Date : | Soutenance le 04/03/2016 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes (ComUE) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale sciences de l'homme, du politique et du territoire (Grenoble ; 2001-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Architecture, environnement et cultures constructives (Grenoble ; 2011-....) |
Jury : | Président / Présidente : Philippe Potié |
Examinateurs / Examinatrices : Anne-Monique Bardagot | |
Rapporteur / Rapporteuse : François Fleury |
Mots clés
Résumé
La triade de Vitruve revisitée à travers l’exemple de l’architecture d’Hervé Tordjman. La place de l’art et de la technique dans le processus de conception. Aujourd’hui, la conception de l’architecture demeure comme à son origine, dépendante de l’interaction des trois qualités indissociables de Vitruve : firmitas, utilitas et venustas, considérées autrefois indispensables à l’acte de concevoir. L’incarnation de cette triade dans le processus créatif des concepteurs contemporains que nous avons étudiés dans le cadre de cette thèse, qu’ils soient architectes-ingénieurs-artistes, architectes-artistes ou architectes-ingénieurs, est assujettie d’une part, aux mécanismes cognitifs : le modèle et la pensée analogique ; et d’autre part aux compétences et postures de chacun.Toutefois, en dépit de ce caractère personnel du processus conceptuel, ces trois qualités qui jadis devaient être articulées par une seule personne (l’architecte), se trouvent aujourd’hui menées à l’unisson selon un processus collectif.En effet, grâce aux nouvelles technologies numériques actuelles, l’architecte et les ingénieurs sont mobilisés dans un processus dit collaboratif abolissant ainsi les frontières entre « parti » architectural et « idée constructive », architecture et construction. A travers l’analyse de l’œuvre de l’architecte parisien Hervé Tordjman (1975), il faut souligner l’importance qu’acquiert la « firmitas » dans le processus de création en s’intégrant harmonieusement avec les autres composantes (utilitas et venustas). Ainsi, le point de vue de l’auteur et de chaque acteur de la chaine de conception devient partie intégrante dans le processus. Une telle articulation collective de la trinité vitruvienne dans la pratique contemporaine du projet marque une évolution dans la façon de concevoir l’acte architectural et non une rupture.