Thèse soutenue

Le prétexte du vêtement : sociologie du genre au prisme des pratiques vestimentaires

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Auteur / Autrice : Coline Lett
Direction : Serge Dufoulon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance le 07/01/2016
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale sciences de l'homme, du politique et du territoire (Grenoble ; 2001-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de sociologie de Grenoble (2010?-2014)
Jury : Président / Présidente : Antoine Hennion
Examinateurs / Examinatrices : Daniel Welzer-Lang
Rapporteur / Rapporteuse : Annie Benveniste, Christine Détrez

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Ayant remarqué, au cours de mes recherches de master, que questionner les jeunes Françaises sur leur apparence était un outil privilégié pour accéder à des informations concernant le genre et la sexualité, j’ai poursuivi ma recherche pour cette thèse en l’étendant à l’étude des représentations masculines et à la comparaison intergénérationnelle. Cette enquête qualitative s’appuie (notamment) sur un corpus d’une soixantaine d’entretiens individuels avec des hommes et des femmes, que j’ai interrogés sur leurs goûts vestimentaires et leurs opinions concernant l’apparence corporelle.L’enquête a été réalisée à un moment (2011-2015) où l’actualité concernant le genre était brûlante (en pleine polémique sur la « théorie du genre »), ce qui m’a amenée à orienter ma thèse vers une « sociologie de la connaissance » (Berger, Luckmann : 1966) du genre dans le contexte français. Comme l’indique le titre de ma thèse, je considère en effet le vêtement comme un prétexte pour comprendre comment se constituent des groupes hommes et femmes visuellement différenciés, et les liens qu’entretiennent ces apparences différenciées avec l’identification de genre.Dans un chapitre introductif, je décris l’histoire de mon questionnement, ma méthodologie, et enfin mon orientation théorique et épistémologique. Je commence mon argumentation en discutant du contexte historique (chapitres 1) et des modalités de transmission des goûts vestimentaires et des « techniques du corps » (Mauss : 1934) différenciés chez les hommes et les femmes (chapitre 2). Puis, j’aborde la construction identitaire comme un mécanisme amplifiant et naturalisant des différences (chapitre 3). J’en arrive à analyser certains propos abordant la question de la hiérarchie de genre, ainsi que des pratiques vestimentaires qui se proposent de subvertir cette hiérarchie (chapitre 4). Je termine en discutant du point de vue d’individus qui restent attachés à l’amplification de la différence des sexes au moyen de symboles (chapitre 5).