Thèse soutenue

Le rôle du sanskrit dans le développement de la langue khmère : une étude épigraphique du VIe au XIVe siècle

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Auteur / Autrice : Kunthea Chhom
Direction : Dominic GoodallMichel Rethy Antelme
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études de l'Extrême-Orient
Date : Soutenance le 16/12/2016
Etablissement(s) : Paris, EPHE
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : École française d'Extrême-Orient
Jury : Président / Présidente : Arlo Griffiths
Examinateurs / Examinatrices : Dominic Goodall, Michel Rethy Antelme, Arlo Griffiths, Ulrike Niklas, Ulrike Niklas
Rapporteurs / Rapporteuses : Ulrike Niklas, Ulrike Niklas

Résumé

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Le Cambodge ancien (VIe – XIVe siècle) est riche en inscriptions, composées principalement en sanskrit, en vieux khmer et en deux langues (sanskrit et khmer). L’impact du vocabulaire sanskrit dans l’enrichissement linguistique du khmer n’avait pas encore étudié jusque-là en détail. Le présent travail propose d’examiner les inscriptions khmères et sanskrites comme un ensemble. Il traite des sujets et des domaines dans lesquels les éléments sanskrits apparaissent dans les inscriptions khmères ; à savoir : les donations, la datation, les bénédictions-malédictions, les noms propres, l’orthographe, le vocabulaire de l’administration royale, les fonctions des serviteurs dans les temples, la prosodie, la dérivation, les objets offerts aux dieux et les objets cultuels. Les emprunts sanskrits dans chaque domaine présentent différentes caractéristiques dans leur interaction avec les mots khmers ; certains d’entre eux ont des connotations locales, d’autres deviennent des modèles de « calques » du sanskrit vers le khmer. Si les premières inscriptions semblent favoriser le sanskrit (dans certains cas, sous des formes prākritisées), celles du Xe siècle sont en khmer et se distinguent par l’abondance de nouveaux emprunts au sanskrit. Le Xe siècle est aussi marqué par l’apparition de textes qui contiennent des passages équivalents dans leurs versions sanskrite et khmère ; et en XIIe et XIVe siècle nous trouvons deux inscriptions comprenant des passages équivalents en khmer et en pāli. Ces passages montrent que les textes sanskrits jouent non seulement le rôle « rhétorique » qui était réservé au sanskrit mais aussi le rôle « documentatif » considéré comme propre aux textes khmers.