Thèse soutenue

Les experts au concile Vatican II : socio-histoire d'un affrontement culturel à l'intérieur du champ religieux catholique
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Auteur / Autrice : François Weiser
Direction : Denis Pelletier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 13/12/2016
Etablissement(s) : Paris, EPHE
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Groupe Sociétés, Religions, Laïcités (Paris)
Jury : Président / Présidente : Alberto Melloni
Examinateurs / Examinatrices : Denis Pelletier, Alberto Melloni, Gerd-Rainer Horn, Catherine Maurer, Gisèle Sapiro, Étienne Fouilloux
Rapporteurs / Rapporteuses : Gerd-Rainer Horn, Catherine Maurer

Mots clés

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Résumé

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A travers une enquête prosopographique sur les 480 experts officiels (periti) du concile Vatican II, cette thèse interroge à nouveaux frais l’histoire des idées et des réseaux à l’intérieur du catholicisme au cours du second vingtième siècle. En s’intéressant aux acteurs et à leurs points de vue subjectifs, à leurs trajectoires mais également aux médiations institutionnelles et aux sociabilités dans lesquelles ils sont pris, on s’attache à inscrire cet « événement » et ses suites dans les conditions historiques et sociales de sa production. Structuré entre un pôle institutionnel (le gouvernement de l’Église, diocésain ou romain, mais aussi l’enseignement) et un pôle prophétique (les pionniers dans les mouvements d’Église et les chercheurs), le champ religieux, étudié au prisme du groupe des periti, apparaît comme un espace où les prises de position renvoient largement aux positions occupées. Or le concile, s’il ne transforme pas le champ étudié, perturbe un temps les mécanismes ordinaires de légitimation des discours de vérité, et modifie, pour certains experts, les positions dans ce champ. Les carrières postérieures de nombre d’entre eux confirment un réajustement relatif de leurs propres prises de position, comme de celles de l’institution, tout en consacrant les positions de pouvoir d’une nouvelle génération. Répercutés dans, et modifiés par la logique conciliaire, ces débats situent le concile dans une histoire plus longue du catholicisme. A son tour, la cartographie dynamique de l’espace théologique qui se dessine aide à placer la théologie dans une histoire internationale des circulations intellectuelles, celles des idées comme celles des hommes.