L'âme et l'unité de l'homme dans la pensée de Fārābī
Auteur / Autrice : | Jawdath Jabbour |
Direction : | Daniel De Smet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études arabes et islamiques |
Date : | Soutenance le 12/12/2016 |
Etablissement(s) : | Paris, EPHE |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : LEM Laboratoire d’études sur les Monothéismes (Paris ; 1998-....) |
Jury : | Président / Présidente : Mohammad Ali Amir-Moezzi |
Examinateurs / Examinatrices : Daniel De Smet, Mohammad Ali Amir-Moezzi, Charles Genequand, Makram Abbès, Mārūn ʿAwwād, Marc Geoffroy | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Charles Genequand, Makram Abbès |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Notre étude interroge de manière systématique ce qu’est l'âme humaine et comment elle constitue un individu dans la pensée de Fārābī. Nous y avons établi que la triade néoplatonicienne nature, âme et intellect structure sa pensée naturelle et qu’elle correspond en l'homme à la substantialité, la vie – en tant que principe général aux êtres vivants – et la pensée. Cette triade est liée à la notion de substantification et permet de comprendre la manière par laquelle différentes fonctions, naturelles, animées et intellectives, peuvent émaner d’une substance une. La constitution de l'individu humain se présente ainsi comme une substantification progressive par ces trois principes. Elle est marquée par une forte téléologisation qui assure l’unité substantielle de l’homme, puisque, lors de la génération de ce dernier, la substance réalisée par la nature puis par l'âme est dès le départ en vue de la réalisation de l'intellect et de sa perfection ultime, comprise comme un retour à soi. Face aux lectures dualistes de son époque, Fārābī revient à une compréhension particulière de l'âme comme forme du corps, et comme principe de l'unité le plus parfait dans le monde sublunaire. Sa compréhension originale de l'hylémorphisme permet de soutenir en même temps la séparabilité de l'intellect, à travers des éléments issus de la tradition néoplatonicienne, notamment l’organisation des fonctions et principes présents en l’homme en différents rangs intermédiaires.